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letra de énigme - georgio

[intro]
approche, approche, et écoute cette histoire…
« une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m’appesantissais, faible et fatigué, sur maint curieux et bizarres volumes de savoir oublié – tandis que je dodelinais de la tête, somnolant presque : soudain se fit un heurt, comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre – cela, seul, et rien de plus. »

[couplet 1]
en attendant l’premier l’album, j’rappe que des questions sans réponse…
ouais j’ai pas d’biff
j’fais attention au crédit qu’j’m’accorde
chaque nuit est l’aventure d’une nouvelle énigme
de nouvelles cert-tudes aussi belles qu’une poupée de la rue d’aerschot
une seule a volé mon cœur, mais c’est des pirates vos sœurs
j’imagine que ça sera pire les frères, quand on vivra de nos œuvres
mais c’est la vie c’est pas un film attiré par tout ce qui brille
j’déprime comme fuzati et ton appart ça devient l’virage d’auteuil
on fout l’bordel avec mes potes, on se saoule
et on refait l’monde en 2, 3 textes, arrête
j’ai pas changé, juste maintenant j’vole à lacoste
plus à delaveine, my men
et j’garde de quoi manger
j’te l’ai déjà dit j’suis pas l’ami du maire ni à l’abri d’une cr-sse
qui m’ferait prendre, un aller sans retour sur un paris bruxelles
avec mes bulles d’air, j’continue la marche pour aller, je n’sais où
cond-mné à devenir vieux et con, puisque je suis jeune et fou

[refrain] (x2)
j’avais rien prévu d’autre pour mon samedi soir que d’écrire un texte
j’ai des énigmes à résoudre, des singeries à faire
je sais que je me disperse trop facilement
marre de rapper la tristesse pour tous les bâtiments

[couplet 2]
paire de nike et soucis, on prend les mêmes et on recommence
j’suis vert de rage loin d’être une perle rare
on se capte tout près de l’épicerie
bah ouais j’comptais pas vraiment bouger d’là en féfé
j’ai toujours pas l’permis et j’reste bouffé par l’anxiété
combien de fois j’me suis vu arrêter l’rap
avec ma vie de tous les jours et l’quartier il y a un grand écart
mais j’peux pas planter flav’
alors j’écris mes sentiments sur feuilles, je décris les sirènes d’ambulance
j’ai laissé beaucoup trop de moi sur skeud pour mourir en silence
j’ai laissé beaucoup trop d’ma vie
paradoxe, j’parlais d’suicide, j’pense à celle sans qui j’serais pas là
pour qui j’tiens malgré mes balafres
j’habite un quartier d’chiens ou les anciens sont tous en galère de pascal
mais ils font avec ça, trompent les douanes, vendent des fausses cigarettes
la routine et les pet-tes galères, chaque jour ils affrontent l’état
en fait en ce moment j’ai plus d’portable ouais mais j’suis pas tout l’temps seul
non et plus l’temps p-sse plus j’laisse les putes en deuil…!

[couplet 3]
je sais que ça fait mal quand les couples se dégradent
mais vas-y roule accélère mon pote
roule, avant que nos routes se séparent
il y a peut être du bien dans tout ça
si j’avais été droit j’serais pas debout à écrire
à cette heure-ci, j’serais entrain d’pioncer peinard
pour m’endormir, j’compte toutes les pièces lâchées au taxi phone
à appeler l’étranger ou les amis proches
laisse moi dompter l’espoir, dans la cage aux folles
les sentiments s’travestissent
mélangeant rap et biz’
j’arrive à fuir face aux penchants de la belle vie
et vas-y coupe la prod’
depuis l’collège je côtoie les -ssistantes sociales et les psychologues
là, je suis à bout la vie, elle est trop noire
alors je viens foutre ma merde que le public crie pour rendre fier diabi et n’kruma

- georgio

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