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letra de des mots durs sur des bouts de papier (lettre à salomé) - georgio

[intro]
j’t’écris ça début décembre, j’espère un changement pour l’hiver
j’ai l’impression d’être enfermé dans les mines ouvrières
j’ressens la chaleur, le bruit, le chaos, l’obscurité
j’tombe dans des trous noirs, pourtant ma vie fait que s’améliorer
j’ai du mal à trouver le coupable
salomé, tu es comme ma moitié
et parfois on a du mal à communiquer
alors j’mets des mots durs sur des bouts de papier…

[couplet 1]
faut survivre dans mes montagnes russes
entre joies et tristesse, tout est cérébral
entre fables et chimères, rap et ivresse dans la déprime
j’ai finalement l’impression de m’y retrouver
souvent j’me dis que j’arrêterai d’écrire le jour où je les soignerai
j’te vois prendre soin d’moi
pendant qu’tu m’regardes sombrer tu sais
tu m’redonnes de la force, t’es comme un ange tombé du ciel
j’p-sse des heures inactives dans mon lit à écouter d’autres rappeurs
j’me dis qu’sous mon toit j’peux pas croiser des oiseaux d’malheur

[refrain]
dans ma chambre d’hôpital, y’a les miens qui crèvent
oh salomé si tu savais, c’est pas moi qui vais mal
encore heureux que je rappe, que je pleure des requiem
ça prouve que j’suis vivant que j’ai foi en la morale
dans ma chambre d’hôpital, y’a les miens qui crèvent
oh salomé si tu savais, c’est pas moi qui vais mal
encore heureux que je rappe, que je pleure des requiem
ça prouve que j’suis vivant que j’ai foi en la morale

[couplet 2]
y’a pas de courage à sourire, à vivre et à couvrir ses plaies
le temps fait qu’endurcir mes peines
j’t’ai déjà ouvert mon cœur, j’suis à pas grand chose d’m’ouvrir les veines
je cherche de quoi nourrir mes rêves
et le jour où tu partiras, j’pourrai mourir n’importe quand
sans toi je ferais n’importe quoi des larmes de sueur le cœur volcan
trouver l’sommeil est un miracle, j’ai le cerveau qui va exploser
j’éloigne le jour où ça se terminera, le jour de la saint salomé
un soir où tout était noir, j’ai tout mis sur liste d’attente
esprit abandonné, fonce-dé aux médicaments
j’ai fais une croix sur mes projets, au final
j’me suis réveillé, cond-mné à vivre à pleurer à l’hôpital
j’m’étais jamais senti aussi mal
pour une fois j’avais l’impression de vivre
ma déprime c’est plus que ma musique, c’est pas du cinéma
paris c’est moi, dans ma tête y’a que des saisons grises

[couplet 3]
chaque jour, j’ai peur de la mort mais parfois j’aime plus la vie
parfois j’ai envie de partir mais de pas le choisir
que dieu me reprenne près de lui
à trop penser à mourir j’ai l’impression de moisir
pourtant j’y crois, à l’espoir, à l’amour, à nos coeurs qui battent
à tes pas de danse, combien même que mes pieds les ratent
pourtant j’y crois à la victoire de l’ombre sur la lumière
à retrouver ma fierté et mon courage jusqu’à ce que mon nom devienne poussière
je sais qu’c’est trop facile de fuir, d’être bien devant ses potes
mais comment accepter d’être son pire ennemi
j’pensais être à l’abri mais cet été j’avais l’impression d’étouffer
et d’être seul, dans ma tête c’était le zbeul
pourtant j’ai toujours cru aux moments de bonheur
au bien fait de la cigarette après manger, aux enfants qui pleurent
j’ai toujours cru en la faune et la flore
surtout le jour où j’ai frôlé la mort

[refrain x2]
dans ma chambre d’hôpital, y’a les miens qui crèvent
oh salomé si tu savais, c’est pas moi qui vais mal
encore heureux que je rappe, que je pleure des requiem
ça prouve que j’suis vivant que j’ai foi en la morale
dans ma chambre d’hôpital, y’a les miens qui crèvent
oh salomé si tu savais, c’est pas moi qui vais mal
encore heureux que je rappe, que je pleure des requiem
ça prouve que j’suis vivant que j’ai foi en la morale

- georgio

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