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letra de courrier - furax

[couplet 1]
j’écris cette lettre dans la chambre sombre d’un hôtel minable
si j’en avait fait une chanson j’l’aurais surement nommé “phase terminale”
au bout de mes doigts le stylo tremble, j’écris mal
mes yeux s’remplissent d’eau comme un milieu d’un gaz lacrymal
écoute ce soir je les laisserai couler
j’ai plus rien à faire, plus rien à dire, frère je les laisserai jouer
entre le parquet et la moquette mes larmes n’iront pas plus bas
on s’en moque, un monde qui en vrai ne nous calcule pas
j’écris ces mots, tu t’rappelles tox’ qu’on a tout brisé
on avait peut-être pas la bonne méthode mais on a tout misé
on à peut-être eu droit qu’à l’équipe réserve quand d’autre brillaient cousin
que dieu les préserve de nous avoir oublié
écoute cette lettre elle est pour toi mon brave
pour les noms qui vont suivre, ceux qui frôlerons ma pierre tombale en serrant les gencives
n’oublie jamais, jamais qu’on était plus qu’un crew
s’ils voulaient crever l’un d’entre nous, fallait creuser plus qu’un trou
dis à choco qu’toutes ces années à vivre en communauté
on laissé dans mon cerveau des souvenirs à vie qu’on pourra plus m’ôter
[—] chant triste après la [xxx]
là où les gens t’méprisent, nous on vivait en chien tout en gardant la paix
si tu vois r.e.d p-sse lui ces mots, cimer
rappelle lui qu’mes meilleurs moments d’écriture sont devenus séminaire
si nos raps n’auront jamais ramené d’pied dans l’terrier
on en aura marqué des esprits avec le cri du guerrier
ouh ouh ah ! sacré époque, ça y est ils sont là les potes
disant pourquoi ça marche pas, pour eux hausser les épaules
si demain marche pas moi j’disais l’histoire j’la connais
lui il prétendait l’contraire, de saint-pierre au jardin j-ponnais
perdu dans les yeux bleu d’la pt-te qui dessine sur l’banc du parc
de tête de beuh à pet-t on partira quand ce sera l’fond du pack
c’était comme ça, avec komar rien n’était impossible
rappelle lui bien qu’j’ai filmé toutes ses leçons d’kickboxing
quelle rigolade quand j’y pense j’suis moins seul ici
putain pourquoi p-sser du rire aux larmes devient si difficile
j’crois qu’c’est l’âge hélas quand tu crois qu’l’ange te parle
attend j’ai plus d’place sur celle là je change de page
au faite est-ce que tu vois encore sendo ? p-sse lui le bonjour du rouquin
j’espère qu’il manie toujours les mots, qu’il en fait des bouquins
est-ce qu’il a toujours la même femme ? le même couple depuis l’temps
est-ce que mon poto m’attend toujours sur le parking du du mutant ?
est-ce qu’mnc est marié ? 4 gamins
est-ce que — est une femme au foyer au talon et sac à main
p-sse leur l’salam et l’respect d’la part d’un ignorant
qu’a p-ssé sa life à chercher la paix, eux j’espère qu’ils l’auront
dis moi tox, dis moi tout
j’veux ni matos ni matou
sur le logo b-st-rd prod une teille’bou de pinard doux
tiens j’pense à jacko, whisky et pipas
dis lui qu’les frères c’est comme le pays, ça ne s’oublie pas ça
est-il toujours si épais, est-il toujours ébene ?
ne lui dit pas ces quelques mots, il s’serait énervé si tu l’répètes
lui enfaîte comme tous les autres c’était la familia
j’met des mots dans l’désordre mais pour eux j’en ai des milliards
j’ai tellement d’choses a dire mon gros et peut d’papier
la vie c’est beaucoup moins drôle quand ta peau fait peur au barbier
l’appét-t j’l’ai pas perdu, j’vais pas m’faire sauter la carafe
t’inquiète la béquille m’accompagne au pmu en garave
si t’avais présenté ta cousine j’en serait pas là aujourd’hui
j’plaisante, qui mélangerait mozart et la voix à jordy ?
j’ai plus d’tif, mon corps est sec et bizarrement f-goté
mon seul kiffe c’est la partie d’échec chez l’voisin d’à côté
j’écris cette lettre dans la chambre sombre d’un hôtel minable
et puis j’m’en fous, j’en fais une chanson et j’l’appelle “phase terminale”
on voulait juste tordre le coup d’la poule pour lui carotte l’œuf
j’la cherche encore mon zincou 25-12 2049

elle était où la poule aux œufs d’or ?
quand y’avais peut-être juste qu’à open the door
j’ai pris la route à l’âge où tu comprends qu’2 routes sur dix mèneront à rome
elles sont bordées d’précipices, de péages, j’en connais l’tarot
j’me fous de leur belles paroles
j’troquerais pas ma chambre d’hôtel contre une pièce pleine d’barreaux
j’donnerais tout c’que j’ai pour un t-shirt p7
enfin trouver l’accès, j’donnerais tout pour ress-sser et rechanter “j’accepte”

- furax

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