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letra de chez nous - fonky family

quoi qu’il arrive, t’oublies pas, ça laisse des traces, où que tu ailles, c’est en toi, dans ton sang, à jamais dans ton cœur

[couplet 1 – sat]
d’où je viens, les parents bossent dur pour que leurs gosses f-ssent des études
mais dès qu’ils tournent le dos, la rue prend le relais et les éduque
d’où je viens, y’a des gens remarquables au grand cœur
des mômes qui pour certains seront des flics et d’autres des braqueurs
d’où je viens, pères, mères ont le visage marqué
de peur que le pet-t opère arme au point et visage masqué
on y fête toutes les fêtes, on y parle toutes les langues
c’est un miracle qu’il n’y ait pas chaque jour une nouvelle guerre des gangs
d’où je viens, y’a beaucoup d’amour même si c’est la guerre
on y trouve tout et son contraire comme partout sur la terre
d’où je viens y’a des croyants, des pratiquants
les simples habitants côtoient les narco-trafiquants
y’a aucune gloire à venir d’où je viens mais j’en suis fier
j’y ai connu mes frères, le bonheur, j’y ai souffert
je sais pas où je vais je sais d’où je viens
j’étais sincère quand j’ai dit : “jamais de ma vie j’oublierai d’où je viens”

[couplet 2 – le rat luciano]
chez moi, murs et visages ont pris de l’âge, plein ont pris le large
c’est nique les limites, nique les manières, ceux qui parle, c’est la rage
on aime trop la li-sse, les grammes de sum, la marque, la drague à la pequeno
on a tous un alias, tous le sum
chez moi c’est flambe, beau cul, grosse caisse, gros cube
le jeune joue l’ancien, l’ancien, la nouvelle recrue
on a tous les vices, toutes les armes, toutes les drogues, tous les accents
dédicace toute la ville tous les âges tous les absents
c’est plus le m-rs-ille d’autrefois, on compte plus sur nos droits
un millions dans la cité, plus de la moitié au-dessus des lois
y’a plus de flingues, plus de crimes, plus de fric, plus de vol, plus de biz, plus de flics, plus d’anti-uniformes
au bon vieux temps, y’avait pas toute cette merde
et puis nique cette merde
si tu tiens pas le coup, quitte cette merde
ici, c’est la loi du talion, la loi du milieu, on veut le million
tailler à milan, à miami ou à mille lieux

[refrain]
c’est chez nous, c’est de là que tout est parti
c’est là qu’on a grandi, c’est là que sont nos racines
c’est chez nous tu peux dire qu’on a mangé
trouvé qu’on a changé mais c’est de là qu’on s’est forgé
c’est chez nous un monde à part
y vivre ça marque le jour où tu le quittes, ça te manque
parce que c’est chez nous où qu’on aille on se souvient
on sait pas où on va mais au moins on sait d’où on vient

[couplet 3 – menzo]
tu sais pet-t, on s’interroge, on rêve, vit au jour le jour
j’ai grandi au milieu d’la misère, la haine et l’amour
autour de moi, y’a toujours eu des cr-pules et des gens biens
le but, c’était qu’on mette les nôtres à l’abri, si je me souviens
car chez nous, c’est ou tu coules, ou tu souffres ou tu t’en sors
j’ai su encaisser les coups pour m’éloigner de ce décor
y’a certaines conditions qu’un être humain ne peut accepter
c’est pas en laissant les siens dans la merde qu’on se fait respecter
vaut mieux un frigo plein qu’un réservoir vide
la vie, c’est posséder un toit, pas de frimer dans un bolide
comme j’avais rien d’un caïd, fallait que je m’en sorte au plus vite
j’préférais dealer ma zik que d’la c0ke ou du sh-t
ici-bas, les valeurs et les priorités des gens ont changé
j’ai pu me sortir de là, mais j’ai vu que ça les dérangeait
j’avance et laisse derrière tous ceux qui me jalousent et parlent
tout ce que j’ai vécu reste dans mon cœur et ça où que je parte

[couplet 4 – don choa]
d’où je viens, c’est la ville perdue au milieu de la campagne
d’où je viens, même les mémés aiment la castagne
je viens du pays de nougaro, zebda, image et gold
sale sud, wild west, rangez les colts
je parle de chez nous, même si j’habite à mars minot
je viens de là où on se souvient de beto marcico
là où la police te laisse mourir, même si tu crie à l’aide
est-ce que baudis baisait avec patrice alegre ?
je viens de là où le centre ville est réservé aux gros salaires
de là où l’azf, c’était pas une fausse alerte
21 septembre 2001, on se souvient
moi, je parle de mon pays parce que je sais d’où je viens
t’interroge pas sur mon rôle ou la place du rap
croise-moi à esquirol ou à la place du cap
où je vais, j’en sais rien, peut-être vers la chute ou la gloire
mais je sais d’où je viens, et toi aussi tu vas le savoir

[outro]
«- ok tu veux que moi je reviens et là on recommence ?
– d’où tu es ?
– qu’est ce que ça peut te foutre d’où je suis !?»

- fonky family

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