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letra de sirènes silencieuses - flegz

(ouvre les yeux, ferme les yeux, ouvre les yeux …)

[couplet 1]

la sirène sonne, j’opère en silencieux
personne me sollicite pourtant je connais la solution
je sais où les salauds sont
-ssis dans le salon d’une suite
a fomenter des actes salaces et pernicieux
sans demander permission
notre jeunesse en perdition
le rap : est-ce la seule issue ?
on a p-ssé une sale saison
certains ont perdu la raison
je récite ma partition
dans la pure tradition
la route n’est pas si longue avant les plateaux d’ardisson
j’p-sse en revue ma garnison
ça sent la délation, regards fuyants et trahisons
donc j’annule la mission
agent double
tous se demandent pour qui je roule
mais personne ne bouge
eux chihuahuas, moi pitbull
tu veux savoir ?
mes idées noires pourraient décevoir
alors je reste seul, dans ma chambre
même le samedi soir
a travers les brumes
eclairé par la pleine lune
posé sur ma dune
dans un désert de solitude

[refrain]

j’ouvre les yeux
me retrouve dans ce couloir humide
a l’époque où j’étais ce gamin timide
je sais que je rêve et ça va mal se finir
a chaque fois que j’arrive ici
j’peux m’attendre au pire !

ça fait j’ouvre les yeux
me retrouve dans ce couloir humide
a l’époque où j’étais ce gamin timide
je sais que je rêve et ça va mal se finir
a chaque fois que j’arrive ici
j’peux m’attendre au pire !

[couplet 2]

j’ouvre les yeux, je me retrouve dans cette salle
un asile psychiatrique
j’essaie de me lever mais je suis bloqué
paraplégique
sur ma chaise roulante, je regarde autour de oim
les malades mentaux déambulent
courent après leurs âmes
puis soudain tout le monde part
et je me retrouve seul
un homme arrive, pousse mon charriot vers une autre salle
j’essaie de me retourner mais je ne vois pas son visage
il s’arrête : bon sang je crois qu’il veut me faire du mal !
réveil. en nage dans ma chambre
ca faisait longtemps que j’avais pas fait de cauchemar
je remets la couette sur mes jambes
ma femme dort paisiblement
les gosses sont couchés
les factures sont payées
au boulot tout roule : y a pas de quoi stresser
mais c’est étrange
comme si les traumatismes du p-ssé ressurgissaient
j’avais tout fait pour oublier
enterrer les fantômes
et voilà qu’il reviennent me terroriser comme un môme
bien sûr, rien de tout ça n’est réel
l’effet d’un choc psychologique
ma femme se réveille, me demande :
“chéri ça va ? ya quelque chose qui va pas ?”
si seulement j’avais le courage de lui dire ce que j’ai vécu là-bas
les dossiers confidentiels de ma conscience
les ouvrir, c’est courir vers les falaises de la démence
blessures superficielles en apparence
les pleurs, les peurs que j’ai p-ssé sous silence

[refrain]

j’tombe dans les bras de morphée
mon corps flétri sur le matelas
après une journée où j’ai morflé
les mots explorent mon esprit
dans mes draps je transpire
pose un micro sur mes rêves
les proses que je n’ose dire
une jolie brune me parle, j’hallucine
j’suis pas lucide
d’habitude elles me fuient comme si j’avais le paludisme
elle a mordu à l’hameçon
“tout vient à point à qui sait attendre”
tu la connais je te fais pas la leçon
le mystère j’élucide
du matin au soir on se tue à l’usine
“ô rage ! ô désespoir”, t’as pas lu le cid ?
pendant que les élus speedent
on a la musique en guise d’insuline
pour s’insurger y en aura qu’un sur mille
l’-ss-ssin est à mes trousses
et je cours au ralenti comme si je pédalais dans la semoule
personne à ma rescousse
et dire que tout à l’heure j’étais posé avec penélope cruz
la balle me troue
j’ai même pas eu le temps de compter jusqu’à douze …

[refrain]

- flegz

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