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letra de feuille blanche encre noire - fik's niavo

[couplet 1 : fik’s]
j’ai grandi aux ulis normal que je rêve d’une odyssée
dans tout ce qu’on chroniquait moi je n’ai rien modifié
très fier d’être congolais mes prénoms olivier
le surnom qu’on me donnait f.i.kasse les gos me kiffaient
j’en ai bien profité mais t’fais pas de fausses idées
trop humble et trop discret pour être glorifié
pas assez policé pour ces bâtards d’officiers
mon père n’était pas prof mais il nous a bien corrigé
manière inopinée la haine a dominé
de papa poule à barbare fou on était horrifié
je voulais d’abord kicker pas voir la mort d’aussi près
autour de nous y’avait plus d’orties que d’orchidées
j’traînais dehors guidé par une horde de mômes givrés
on volait juste des pommes et quelques vélos ciblés
on était jeune on se foutait de ce que le borgne disait
y’avait des blancs des beurs bantous et soninkés
pas trop de gosses friqués très loin de la motte piquet
rer b comme madonna on rêvait d’holliday
grâce aux dj’s nos voix ont quitté nos cités
souvent avant nos corps faut les dédicacer obligé
combien de potes fichés n’avaient le profil mais
avec un glock scié dépassent le stade opprimé
bienvenue en zone risquée j’y ai vu des hommes brisés
même vu des roses pousser là où des corps gisaient
des veines intoxiquées des gamins broliqués
pour nous la seule playlist c’est voir nos têtes au jt
l’espoir est prohibé c’est toujours les pauvres qui paient
là ou même les coeurs en or se sont oxydés
[couplet 2 : p.kaer]
là où l’héroïne fait osciller l’immobilier
il y a des gens biens au dîner
aux antipodes de cette société
petit solidaire prête trotinette et moto grimée
l’igpn dit arrêter ce que la police fait
autant couper à l’opinel l’eau du robinet
les mots qui blessent du show business n’obéissent à aucune règle
si ce n’est de voir les autres trimer hey

[couplet 3 : fik’s]
prends conscience de ces caries de ces chicots niquées
des dents en or pimpées c’est pas versailles qu’il faut prier
quand tous nos halls privés se transforment en colysée
les atrocités des obstinés finissent au briquet
boisson alcoolisée j’sais pas trop s’il faut s’y fier
sous son effet les mots glissaient des rapports quolibets
j’ai vu le congo pillé combattre une chose innée
pendant que les miens dansent sur le dernier koffi olomidé
sommes nous hypnotisés quelles sont nos priorités ?
l’encre noire attachait cette feuille blanche la colonisait
on oublie rien de la souffrance de nos ancêtres au zilbré
sur ce sujet ne m’en veux pas je me suis bien trop livré
stylo vidé par mon cerveau grillé
j’réagis aux sifflets de mes oreilles paraît qu’elles sonnent vite fait
si c’est l’appel du ciel je me dis j’y go j’y vais
j’irai checker nipssey biggie tupac et kobe yeah
j’voulais les copier me voir au top signé
après les r.i.p il reste que des beaux replays
c’est pas du walt disney mes tripes je vomissais
dans leur bureau j’agonisais demandez au commissaire
la rage m’a fait marcher comme quand les sages po le rimaient
j’entends pascal praud crier et vous vous l’applaudissez
éteins ces maudites chaînes t’façons y’aura qu’au ciné
qu’on verra des roschdy zem remplacer cette gauche inerte
l’amour propre a un prix cesse d’économiser
car ici la poisse te colle pire que les profs au lycée
appelle moi fik’s niavo kitenge ou olivier
toute ma carrière t’est dédiée si tu as su te l’approprier
merci
[couplet 4 : p.kaer]
que dieu nous pardonne il est la vraie autorité
comme il sait nos actes nos paroles non autorisées
séduit par nos cités et leurs sortilèges
elles ont de belles formes qui plaisent et de jolis traits
la famille et les amis nous ont motivé
fik’s et p.kaer c’est choukri et olivier
choukri et olivier
le drapeau hissé y’a pas de sommité
que chacun soit enraciné aussi haut qu’il est

- fiks niavo

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