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letra de antisystemite aigüe - feniks amer

je suis dans le système, okay, entendez-vous ma voix ?
je parle tout bas pour ne pas qu’ils voient que je vous envoie
mon rapport de mission. il ne faut pas qu’ils s’aperçoivent
qu’un rappeur émissionne du fin fond de leur chez soi
je me cache, me terre. en mode furtif est le feniks amer
c’est p’têt’ lâche mais j’espère que mon esquif survivra à la mer
celle-ci est déchaînée, m’envoie des vagues pour que je crève
même si j’suis enchaîné je n’divulguerai pas mes secrets
je suis un espion, tu m’as déjà croisé mais tu n’m’as jamais vu
ensuite je t’espionne, trouve les secrets que tu n’as jamais sus
et comme t’es jamais sûr… ubiquité délirante
dualité permanente. qui je suis ? je ne sais plus
qui est feniks amer ? et qu’est-ce qu’il s’est p-ssé ici ?
ces gens me regardent comme si j’allais résoudre leurs soucis
et soudain l’évidence incontestable de ma schizophrénie
se met à faire sens dans mon crâne comme une épihanie !
j’aimerais qu’on me donne un sens à tout ce bordel
j’essaie mais je m’impressionne d’une présence dans ma cervelle
ma cervelle ? elle m’a bien servi
mais la voilà -sservie, donc à quoi donc me sert-elle ?
inutile, comme un serre-tête sur mon crâne rasé
je n’sais plus quoi penser, même manier l’phrasé devient futile
ma routine, c’est voir mon corps d’plus en plus mutilé
car mon cerveau se mutine et mes rétines humides rutilent

je me réveille. chaque jour un endroit différent
je perds mes références et me retrouve dans la rue errant
en convalescence, sur ma veste une odeur d’essence
je n’sais plus très bien dans quel sens le temps avance
je n’ai pas dormi depuis la semaine dernière
j’ai la tête à l’envers, j’suis même pas sûr qu’on soit aujourd’hui
j’suis maudit, j’ai besoin d’beu-her histoire de prendre l’air
demain devient hier le temps d’un clignement de paupières
je n’supporte plus ce putain d’système oppressant
et au p-ssage, j’emmerde le regard des p-ssants
empestant la méfiance et la pitié pour mon incompétence
regardez-moi et cillez sous le poids de mon indifférence
j’ai donné l’ensemble de mon ancéphale à la science
ils l’ont coupé dans tous les sens et l’ont regardé d’un air étonné
etonnant ? non, vu l’amas de circonvolutions
aberration. mes neurones font la révolution !
j’ai jeté au feu ma putain d’carte de donneur d’organes
mon corps est bon à jeter, j’suis qu’un déchet même pas recyclable
j’suis si crade qu’faudrait m’rincer d’la tête au pied au karcher
j’ai autant hâte que j’crève que cette balle d’aller dans mon crâne

aaaah, je ne sais plus qui je suis !
qui sommes-nous ? je ne sais pas. j’ai l’impression qu’on me suit
soudaine épiphanie : ce n’est pas moi le fou
je me suis juste enfui de cette futile réalité
pour éclater ma vérité contre les parois de ce système
etaler tous les problèmes et fouiller chaque disparité
car l’idée viendra de nous mais bientôt sera mienne
alors je sèmerai les graines qui éveilleront les loups en vous
c’est vous les fous, suivant la foule, et sans pourtant se questionner
génération gâchée car inconsciente d’être conditionnée
même ceux qui sont conscients sont le plus souvent blasés
dép-ssant ainsi l’espérance de ces enfoirés
ah, ça les arrange bien que personne ne s’pose de questions
chacun reste dans son coin en s’regardant comme des moutons
se rapprochant soi-disant d’une communauté mondiale
mais s’éloignant vraiment de toute activité locale
j’incarnerai le réveil quitte à mourir pour mes idées
feniks amer se déchaîne car je l’ai décidé
je fuirai le sommeil s’il le faut pour atteindre l’unité
j’ai attrapé les rênes maîtrisant ma bipolarité
ça y est ! nous ne sommes qu’un, unis à 100%
cette violence, cette puissance, je les sens mais pourtant
j’veux pas qu’on m’aime, j’vous emmerde mais j’veux pas tuer des gens
j’veux détruire un système qui tua des innocents

- feniks amer

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