letra de boulevard des misérables - fayçal
[couplet 1 – fayçal]
emprisonné par le froid, empoisonné par la faim
elle s’éveille sur ce trottoir où l’effroi paraît sans fin
son réveil est notoire, la face dans son bitume
elle n’a qu’un rail pour exutoire face à son amertume
le visage livide, délaissée par son concubin
dévisage le vide laissé par ses chérubins
c’est les prunelles de sa vie qu’on a déporté
et les rubis de son parvis que les sentinelles emportaient
elle subit l’écueil, ses pleurs se perdent
elle languit ses pupilles, leur famille d’accueil elle emmerde
sans nouvelles elle demeure, l’ampleur du temps la désarme
et son malheur se renouvelle, elle rend les armes
remords et prost-tution font dès lors sa routine
loin des inst-tutions, lit la mort dans ses rétines
une dose dans les narines, ivre en toute saison
sans raison de vivre, une overdose a tué karim
[refrain – j-day]
sur le boulevard les misérables se ress-ssent les mêmes questions
le sens de l’existence entre le bruit et le silence
entre crier ou se taire, enterré vivant
vive est l’émotion, morne est l’addiction, la fiction n’est plus
sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée
noyé dans l’alcool ou l’argent sale, nous sommes divisés
sdf, putes et macros, si loin d’être sacré
[se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines
[couplet 2 – ???]
une silhouette erre dans le brouillard
marche d’un pas ouvert, tard sur le trottoir
sous les lampadaires qui illuminent les boulevards
éclaire la misère au seuil d’la cl-sse avare
bernard est clochard, en deuil de fortune
dans une nuit sans lune, sans recueil de fortune
une existence habitée par la rancune
d’aucune espérance quand s’acc-mulent les lacunes
des années d’errance, de déroute à l’écart
le corps rongé par la goutte et les escarres
goutte à goutte, plongé dans l’doute, le cafard
la vie l’dégoûte, sur la route le teint blafard
[couplet 3 – ???]
un vieillard mise à nu sous un horizon vénal
détenu dans les geôles d’une prison hivernale
le samu social, seul liaison dans ce terminal
un cauchemar glacial, loin des fleuraisons germinales
un marginal qui dans l’silence s’égare
sous les regards hagards d’une violence sans égards
les hangars et la gare pour transit provisoire
ce soir un homme est mort, transit d’froid sur les boulevards
[refrain – j-day]
sur le boulevard les misérables se ress-ssent les mêmes questions
le sens de l’existence entre le bruit et le silence
entre crier ou se taire, enterré vivant
vive est l’émotion, morne est l’addiction, la fiction n’est plus
sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée
noyé dans l’alcool ou l’argent sale, nous sommes divisés
sdf, putes et macros, si loin d’être sacré
[se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines
[couplet 4 – ???]
j’trotte sur l’boulevard, statue d’cire sur un autel
j’ai l’stupre viscéral quand j’p-sse la porte d’un hôtel
j’m’appelle jean-louis, ma bm chiffre mon égo
mon négoce est monnaie gosse, les poufs crisent devant l’magot
v’là l’badot qui tend la main pour m’taper un peu d’thunes
il parle pas trop, j’le laisse à son inquiétude
je suis le porc aux dents de sabre
j’prends la vie en première cl-sse pendant qu’les misérables rampent dans l’sable
impensable d’imaginer ma vie autrement
les p’t-ts prennent leur vie par défaut, moi j’prends la mienne au détriment des autres
sur ma belle prose, nickel, j’fais rimer les pauvres
mon surnom c’est will la tête haute et l’œil torve
mon apparat donne le chant, j’suis l’parrain
pour briller j’me frotte dans la fange, dès l’matin
je ne ressens aucune comp-ssion face à la souffrance
je suis en france, représentant d’la frange du dessus
[refrain – j-day]
sur le boulevard les misérables se ress-ssent les mêmes questions
le sens de l’existence entre le bruit et le silence
entre crier ou se taire, enterré vivant
vive est l’émotion, morne est l’addiction, la fiction n’est plus
sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée
noyé dans l’alcool ou l’argent sale, nous sommes divisés
sdf, putes et macros, si loin d’être sacré
[se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines
[couplet 5 – dajoan melancolia]
d’un côté de la place, la pierre reflète un bout de lumière
immobile dans sa lueur au fil du temps qui n’a pas d’heure
profil acharné, engrosse les lieux malgré sa pudeur
ce grand corps qui sature, sans verdure ni ouverture
le couloir qu’est son dos, et le boulevard auquel il s’adonne
a quelques taffé d’glise pour lesquelles on lui pardonne
dans la faune il s’actionne, tire son jeu de la donne
c’est que dans sa paume il y a tout l’espoir de ses mômes
clandestin, libertaire hautain d’un avenir incertain
le destin est un combat, y a pas de couvertures coubertins
tolère cette aire malsaine, attendant le moment opportun
ce pantin qui colle à la peau l’incarcère comme un fant-ssin
être le bitume qui abrite à t-tre posthume
dans le froid de l’hiver, le rêve des bâtiments de pierre
c’est l’étendard de la révolte car ce boulevard n’est qu’à leur pieds
impossible d’accès, tous les appâts sont trop taxés
on lui refusa le visa de la porte d’entrée
ce cauchemar éveillé est un rempart en vérité
personnifié, pour la cause s’impose, d’une vie insupportable
quand tout est trop instable, c’est le boulevard des misérables
[refrain – j-day]
sur le boulevard les misérables se ress-ssent les mêmes questions
le sens de l’existence entre le bruit et le silence
entre crier ou se taire, enterré vivant
vive est l’émotion, morne est l’addiction, la fiction n’est plus
sur le boulevard les misérables implosent, souffrance déguisée
noyé dans l’alcool ou l’argent sale, nous sommes divisés
sdf, putes et macros, si loin d’être sacré
[se privent ?] de vie, déchéance humaine dans nos ruines
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