letra de infirmière (live 2015) - fauve
“j’ai besoin de toi comme d’une infirmière, quand je me demande c’que j’fous ici et qu’je colle ma tête pendant des heures sur l’oreiller, tétanisé, assommé, incapable de rien (de rien)
j’en ai marre de faire semblant, j’en ai marre de faire comme si tout me glissait dessus (glissait dessus)
j’en peux plus d’entendre les sirènes, même à travers le double vitrage, j’en peux plus d’entendre les sirènes, même à travers le double vitrage”
on prend les mêmes et on recommence
je m’étais décidé à sortir parce que j’supportais plus d’être chez moi
j’suis allé rejoindre des gens dans un de ces pubs irlandais merdiques qu’on trouve sur les grands boulevards
a une table sur ma gauche il y avait un groupe de filles, dont une qui m’a tout de suite plu
elle était un peu mate de peau mais avec des cheveux châtain clair, ou blond foncé je sais jamais
mais surtout elle avait l’air douce, bienveillante et sereine, comme si elle avait pas renoncé à rien
comme si elle avait jamais douté de la beauté du monde, n’y de celle des hommes
j’me suis fait quelques films, osés mais jolis
restait tout de même à établir le contact ce qui est impossible à faire en réalité, on nous le fait croire dans les films mais c’est une vaste arnaque
ça m’est retombé dessus d’un coup, j’me suis senti seul triste et fatigué
j’y arrive pas sans toi, j’arrive plus à encaisser, comment est-ce que ça va s’finir, comment est-ce que j’vais faire ?
j’ai besoin de toi comme d’une infirmière, que tu répares ma tête et mes sentiments qui fonctionnent plus bien
que tu refasses mes stocks de sérotonine
que tu me dises que c’est rien
j’ai compris que tu ne voulais pas de moi pour l’instant mais je me force à croire qu’avec du temps tu changes d’avis
et dans les nuits je rêve encore que tu m’emmènes danser jusqu’au matin
sur la musique, on va, on vient
on s’éloigne et on revient
puis tu t’élances et je te tiens
je te retiens au bout des doigts
pour te ramener contre moi
sur la musique, on va, on vient
corps contre corps, main dans la main
plus rien n’existe, plus rien de rien
quand je te tiens du bout des doigts
pour te ramener contre moi
j’me suis fait tirer d’mes pensées de la pire façon possible une grande claque sur l’épaule, le truc que j’déteste
envoyée par un genre de rugbyman pas très discret, un gars que j’connaissais un peu
“alors ça va l’artiste ?” il m’dit, “les amours tout ça, d’ailleurs au concert tu dois bien t’faire plaisir mon salaud !”
le genre de choses qui met tout de suite super à l’aise, qui te rapproche encore un peu plus de l’eunuque dans son harem
j’lui répond que ça c’est soit un mythe complet, soit c’est moi et mes p’tits camarades qui sommes des manches
évidemment il se met à me charrier, me dit que c’est pas possible, que j’ai un problème, que je suis pédé
pauvre vieux, si tu savais combien de fois j’me suis posé la question, sincèrement
qu’est-ce qui déconne chez moi, pourquoi dès qu’il y en a une qui est gentille j’me barre en courant ?
ça m’est retombé dessus d’un coup, je me suis senti seul, triste et fatigué
j’y arrive pas sans toi, j’arrive plus à encaisser, comment est-ce que ça va s’finir, comment est-ce que j’vais faire ?
j’ai besoin de toi comme d’une infirmière
que tu m’dises que j’suis hors de danger, que mon état va s’améliorer
que tu passes ta main dans mes cheveux, que tu prennes ma vie pour en faire quelque chose de mieux
j’ai compris que tu ne voulais pas de moi pour l’instant mais je me force à croire qu’avec du temps tu changes d’avis
et dans les nuits je rêve encore que tu m’emmènes danser jusqu’au matin
sur la musique, on va, on vient
on s’éloigne et on revient
puis tu t’élances et je te tiens
je te retiens au bout des doigts
pour te ramener contre moi
sur la musique, on va, on vient
corps contre corps, main dans la main
plus rien n’existe, plus rien de rien
quand je te tiens du bout des doigts
pour te ramener contre moi
“j’ai besoin de toi comme d’une cigarette ou d’un verre chaque fois que j’dois sortir dans la foule, je m’dis que ça ne peut pas être comme ça, qu’il doit y avoir autre chose
jusqu’ici, j’ai pas trouvé des tas de raisons d’exister, et j’ai besoin de croire en quelque chose de profond, de solide
j’ai besoin d’être porté par un espoir, j’voudrais faire l’effort permanent et sublime, je voudrais être à tes côtés, simplement pour que la vie ne puisse jamais nous mettre à genoux”
j’ai besoin de toi comme d’une infirmière, que tu m’aides à trouver le sommeil, qu’on se réveille dans des draps blancs
que tu me dises que ce n’était qu’un mauvais rêve, que tout ça c’est derrière moi maintenant
j’ai compris que tu ne voulais pas de moi pour l’instant mais je me force à croire qu’avec du temps tu changes d’avis
et dans les nuits je rêve encore que tu m’emmènes danser jusqu’au matin
sur la musique, on va, on vient
on s’éloigne et on revient
puis tu t’élances et je te tiens
je te retiens au bout des doigts
pour te ramener contre moi
sur la musique, on va, on vient
corps contre corps, main dans la main
plus rien n’existe, plus rien de rien
quand je te tiens du bout des doigts
pour te ramener contre moi, contre moi
contre moi, allez paris!
merci
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