a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de cellule sans barreaux - fadah

[couplet 1]
deux trois taffs sur un spliff une boucle mélancolique
la recette est simple le tout poussé par un élan d’folie
faut avoir les dents solides pour esperer croquer ici
on refuse de regarder en avant vu qu’la vie est trop prévisible
sors de la norme et t’es fiché rangé, cl-ssé comme un fichier
on participe tous au cliché attend d’être appelé au guichet ouais
vivre on s’y oblige et on continue de marcher droit
on vient troquer la vie en rose contre un peu d’thune au marché noir
et pour la suite en 4 étoiles faudra encore charbonner
pas b’soin d’pirater la dèche vu qu’on y est tous abonné
on rêve de s’adonner a une p-ssion rentable sans plan bancale
un sacré défi comme grimper l’éverest en sandale
les rêves écrasés dans l’cendar on s’entend pas
même entre frère on parle de thune et le reste on s’en tape
un gramme de bonheur pour 100 balles et le verbe est haut
même à bout de nerfs on s’tue au taff sponso par la senseo
du nord au sud c’est la même
de paname à toulouse on attend tous que le budget s’ammène
pour les uns c’est la grisailles et ses tronches patibulaires
pour les autres la galère sur fond d’été caniculaire
entre les toxs qui déambulent perdus sur le port du c-n-l
la ville rose perd de sa couleur mais à force on s’adapte

[refrain]
et dans l’histoire qui est l’cond-mné qui est l’bourreau ?
un geste spontané ou fermer les yeux, garder la tête sous l’eau
qu’est-ce qu’une vie sans son fardeau, j’ai quitté l’navire pour un vieau radeau blasé
j’entend plus l’rire des marmots, j’tourne en rond dans ma cellule sans barreaux

[couplet 2]
on s’emmerde c’est qu’par ici , le puits d’la jeunesse tarit si vite
en bas la vie des blocs ou l’histoire d’un éternel fratricide
qui trouve ça risible ? vois comment paris à changer
inadmissible même besbar devient quartier branché
elles sont loin les années folles cachées derrière ces façades
camping au bord d’la seine quand l’hiver est d’p-ssage
et dans les quartiers on comptent plus combien de bras s’arment
combien de pet-ts rêvent déjà de voir bruler un br-ssard
l’adversité s’acharne , enfant on était loin de ça
c’est plus facile de fermer les yeux ouais les témoins le savent
le monde est aux mains de sale corrompu ça on l’sait tous
21 ième grain de sable trop d’temps perdu à m’la couler douce
du sh-t sur les pouces , j’écris pour les couz’
fleur du bitume car dans les terrains vagues mes couplets poussent
j’ai doublé les douzes et triplé la dose
la prod j’épouse , travaille l’éffet pour mieu cibler la cause
plus qu’un simple hématome comment stopper l’hémorragie ?
marianne est vieille et sa santé mentale est trop fragile
devenu grosse radine , espèce de fausse raciste
tu t’laisses berner par des tarés qui prônent l’autarcie
c’est trop facile de rester dans la dèche
trop p-ssif tu t’enracines ainsi espérant qu’on te tende la perche

[refrain]
et dans l’histoire qui est l’cond-mné qui est l’bourreau?
un geste spontané ou fermer les yeux, garder la tête sous l’eau
qu’est-ce qu’une vie sans son fardeau, j’ai quitté l’navire pour un vieux radeau blasé
j’entend plus l’rire des marmots, j’tourne en rond dans ma cellule sans barreaux

[couplet 3]
on a grandi entre quatre murs et des routines imbriquées
dans les poches quelques centimes , un bout d’sh-t et un briquet
j’attendrais pas d’finir moi même en bas d’l’éch-lle pour m’impliquer
le rap est une école j’ai choisi la filière art appliqué
la poisse a rappliqué depuis longtemps déjà
au même t-tre qu’une fille de joie la politique nous vend ses charmes
décadence encéphale à grande ech-lle et on s’échappe
pas sans un stick , un fix ou un c-cktail gé-char
et les tess s’régalent, voie c’que l’état récule entend c’que mes tarés gueulent
a quand l’départ à part égale
on grandi par étape nous on en a beaucoup sautée
la vie est un cadeau son prix lui enlève toute beauté
j’met pas mes sous d’coté , mais mes soucis
j’refuse d’imposer à ce que j’aime le fardeau d’un suicide
entre les frères qui déraillent et les nombreuses dépréssions
j’empêche mon wagon de quitter les rails et pousse la réflexion
ma plume se veut fédérable combat tout ces scélérats
gérable ma p’t-te entreprise ne connait pas la récession
j’vais tout niquer sans exception du benef’ jusqu’au dividende
si le fric est la source du problème la solution semble évidente
trop hésitant on reste sourds aux plaintes
plainte du prochain pour s’excuser on se dit militant

refrain :
et dans l’histoire qui est l’cond-mné qui est l’bourreau?
un geste spontané ou fermer les yeux, garder la tête sous l’eau
qu’est-ce qu’une vise sans son fardeau , j’ai quitté l’navire pour un vieau radeau
j’entend plus l’rire des marmots , j’tourne en rond dans ma cellule sans barreaux

- fadah

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