letra de nobody - f.l.o
[intro]
“si on mélange la purée et la sauce, après on ne peut plus les séparer, c’est pour toujours. la fumée sort de la cigarette de papa, mais elle ne retourne jamais dedans. on ne peut pas revenir en arrière. c’est pour ça que c’est dur de choisir. il faut faire le bon choix. tant qu’on ne choisit pas, tout reste possible.”
[couplet 1]
première vie, j’aurais réussi à la cool, à la school, badaboum, pas de smala, couz’
j’aurais été à l’unif, je serais pas cet abruti, je ferais pas de la musique, nan nan nan
mais à l’intérieur, y’a un p’tit môme dans l’coma
lui pense “diplôme, doctorat”
il veut une vie rangée
il veut vite manger
jamais distancé, il veut se fiancer
il rencontre sa femme un mardi aprèm’
10 plus tard, un gosse, il s’marie avec
plus tard, il sent l’embûche
l’amour est tué, on devient sourd et muet
ouais, on s’entend plus
après ton départ, j’perds mon boulot, la boule
comment c’est tout noir, c’est tout nouveau, la loose
j’suis dans le couloir de la douleur, j’avoue
j’croyais que toi et moi, c’était le grand amour
[refrain]
le marché noir de mes autres vies
le rêve d’un soir dans mes drôles de nuits
un reflet dans l’eau qui s’efface
tes regrets, entre autres, qui m’dép-ssent
tes émotions parallèles
oui, j’l’ai toujours, le mal-être
l’interprétation abstraite
dans chaque vie, ça va pas, mec
[pont]
j’rêve, j’cogite
tant qu’je choisis pas
tout reste possible
[couplet 2]
deuxième vie, carrière dans l’basket
grand athlète, change pas d’tech
une vie humble, sans l’averse
j’aurais fais sport-étude
de l’effort pour les thunes
et m’faire té-qui, laisse, mets-y du talent
dès le début, t’inquiète
on m’dit quand c’est bien
le rêve, la nba, c’est bien, mais d’abord en d1
j’fais mes cl-sses dans ma belgique, j’veux l’espagne puis l’amérique, le réal et les celtiques, le barça, miami
limite, j’m’entraîne d’arrache-pied, nan, ma gueule, ouais, j’compte pas lâcher
pour qu’ça devienne mon vrai métier (ouais ouais ouais ouais), j’vais cravacher
distributeur, mes p-sses sont des bijoux
on m’propose un contrat qui est pas ripou, alors j’accepte
le jour où j’vais pour l’signer, accident de la route, trash, mec
[refrain]
le marché noir de mes autres vies
le rêve d’un soir dans mes drôles de nuits
un reflet dans l’eau qui s’efface
tes regrets, entre autres, qui m’dép-ssent
tes émotions parallèles
oui, j’l’ai toujours, le mal-être
l’interprétation abstraite
dans chaque vie, ça va pas, mec
[pont]
j’rêve, j’cogite
tant qu’je choisis pas
tout reste possible
[couplet 3]
conclusion : j’aurais pu avoir un autre parcours
la joue des rouges, j’t’avoue
j’raconte des cauchemars sens-ss’
pendant que le frèrot jeanj-ss pianote la boucle
ce qui dit sort ma bouche, la froideur, la noirceur, quand j’perds trop la boule
je sais qu’un jour, ouais, poto, j’vais fuir ma vie
comme un message d’agent secret : je m’auto-détruis
[couplet 4]
j’vais partir d’une maladie, d’un drôle de cancer
j’vais rejoindre nos grand-pères, peut-être au paradis
trop fou, j’tue mon cœur, j’fais qu’douter
mais j’espère goûter au goût du bonheur
j’peux pas m’plaindre, faut que je trace ma route
y’a pas d’vaccin contre la morale et l’amour
j’cherche un chemin en évitant la foudre
j’pense soudain et j’me jette dans la foule
[pont]
j’rêve, j’cogite
tant qu’je choisis pas
tout reste possible
[refrain]
le marché noir de mes autres vies
le rêve d’un soir dans mes drôles de nuits
un reflet dans l’eau qui s’efface
tes regrets, entre autres, qui m’dép-ssent
tes émotions parallèles
oui, j’l’ai toujours, le mal-être
l’interprétation abstraite
dans chaque vie, ça va pas, mec
[pont]
j’rêve, j’cogite
tant qu’je choisis pas
tout reste possible
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