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letra de ivresse - euphonik

un whisky, une larme d’une couleur ambre ou ocre
un vice qui me désarme, j’ai ce goût amer et âpre
tes seins qui louchent me font de l’œil, gainsbourg est sur les bords
t’as bouchée nos cercueils de nos futurs amours morts
que je hais ma triste gueule quand je repense à mes ex
boire à plusieurs est un prétexte pour oublier qu’on est sеul
on s’écorche dans les adieux, c’еst toujours les mêmes palabres
si l’amour a trois syllabes, c’est que sa cloche entre nous deux
j’ai l’enfer au bout des lèvres, j’écris à la l’article de la mort
je n’ai que faire de tous vos rêves, loin des artistes à la mode
le corps git en orgie, putain que j’aime les femmes
a force d’être torché, je finirai par p-sser des flammes
je te tiens, du bout des doigts, chère solitude n’ai rien à craindre
je me sens moi quand je me noie, car d’habitude je me sens moindre
mes nuits d’été sont froides, qu’on m’enlace ou qu’on me laisse
je me consume comme l’encens et me prélasse dans l’ivresse

je me délivre de ma carcasse, je suis seul sur cette rive
je m’enivre, je me fracasse car ivre mort je me sens vivre
nul ne reconnait ses tords, entre haine et jalousie
je m’enivre d’alcool fort d’amour de poésie

eh, à quoi bon m’enlacer, tu finiras par t’en lasser
tu sais très bien que l’amour se conjugué au passé
sans doute un peu malsain, le regard animal
on brisera notre idéal, dans la fougue de ton bassin
tu es plus vide que ma bouteille, je te regarde au travers
tu es soudainement plus belle quand j’ai bu deux-trois verres
j’ai des troubles émotionnels et la mémoire qui flanche
chaque soir je m’épanche dans mon chaos relationnel
putain que je hais mes textes, mes ex, le s-xe solo
tous ces matins à dessouler, besoin de sortir la tête de l’eau
étrange et borné, c’est ce qu’elles disent de moi
je suis un ange corné, qui a du perdre la foi
sur un sol blanc beige, là où les cœurs se morfondent
on fera l’amour dans la neige, jusqu’à ce que nos corps se confondent
le temps nous mystifie, je me perds entre les heures
mon chagrin se liquéfie et s’évapore dans les vapeurs
je me délivre de ma carcasse, je suis seul sur cette rive
je m’enivre, je me fracasse car ivre mort je me sens vivre
nul ne reconnait ses tords, entre haine et jalousie
je m’enivre d’alcool fort d’amour de poésie

« il est l’heure de s’enivrer, pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps
enivrez-vous, enivrez vous sans crainte :
de vin, de poésie, d’amour ou de vertu, à votre guise
j’aime beaucoup ça »

- euphonik

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