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letra de rimes et tragédies - escobar macson

[intro]
hum, hum, hein, hein
ouais, tu m’entends, là ?
ok, hein, vas-y, hein

[couplet 1]
j’cours plus après les chimères, esprit paraplégique
mets l’fric, hein ci-mer, pour ma street haïe par la pj
des piges et des piges au ghetto 100-7 école des beaux-arts
j’porte le drapeau depuis qu’on mon cœur a déteint sur ma peau
la rime étudiée par la nasa
explosif comme kinshasa, brazza ou la bande de gaza
ça sent le gaz, à chaque mot, j’réfléchis, jamais jambes fléchies
comme étant môme, ce jour où j’ai pris ma première fle-gi

[interlude 1]
hé, hamdi, augmente un peu l’son dans l’casque, là, s’te plaît
non ou bien ? ouais, là, c’est bon. ok, hein

[couplet 2]
le rap et la rue fonctionnent comme une paire d’as
faut niquer l’roi et la reine, éviter l’joker ou c’est la merdasse
soif de dièses comme s’il m’manquait un oigt-d, un yakuza
j’enquille sur l’hayabusa en drive-by, j’sors pas la béquille
en solo, j’fous l’zbeul comme dans une manif
au bout du mic, un canif, dans l’bitume et la ‘sique, j’suis en contrat d’calife
j’ai cassé la table en posant mes couilles dessus
goûtes de sueur, ici, on est peu car des frères m’ont déçu
les hommes savent tuer, les femmelettes savent survivre
alors j’compte plus mes victoires mais les morts et d’haine, je m’enivre
on en a vu d’toutes les couleurs
contrat banane, sale, drogues, c’est la grimace comme si on avait avalé la couleuvre

[interlude 2]
ah voilà, ça commence !
– “allô ?”
– “ouais, allô, esco. hé, c’est toi qui as les clés du local ?”
– “non, c’est pas moi qui ai les clés du local.”
– “et la pesette, c’est toi qui l’as ?”
– “mais t’es bête ou quoi ? la pesette, c’est l’oignon qui l’a. qu’est-ce tu m’demandes des trucs comme ça au téléphone ?”
– “ah ok, vas-y, vas-y, baisse la musique, là.”
– “j’suis au studio, là, qu’est-ce tu veux que j’baisse la musique, là ?”
– “ah ok, bah excuse.”
– “vas-y, j’te rappelle, là. salut.”
hamdi, on continue, hein, ouais

[couplet 3]
l’attente, c’est comme avoir un pistolet sur la tempe
et d’pas savoir quand l’coup va partir mais je m’en fous, j’ai pas l’temps
quitte à mettre des carottes simples, escobar macson
tire en l’air si tu sais compter jusqu’à 45
tu sais pas ce que j’ai dans la tête, voyons
c’est aussi facile à trouver que l’île maurice sans billet d’avion
balèze et barbu comme suge knight, des pompes et des tractions
soustraction, pas dans mon clan, démarre en effraction
satisfaction du gimmick pêché dans les abysses
dégage, y a plus d’place sur l’tartus, on est déjà dix
commercial sans kbis comme dans l’game
faut qu’ça paye, haut d’gamme que j’change de dégaine

[interlude 3]
oh, mais quoi encore ?
mais tu fais des gestuelles, j’comprends rien, là, ouvre la porte
– “ouais, salut, elle est à toi la voiture immatriculée idb-93, là, devant sur l’trottoir ?”
– “ouais, c’est ma voiture.”
– “hé, faut la déplacer parce qu’elle gêne, hein, faut la déplacer.”
– “hé, vas-y, j’vais la déplacer après, là, vas-y.”
– “ah ouais, faut la déplacer parce que sinon, ça gêne.”
– “j’finis l’refrain, j’vais la déplacer après.”
– “allez, ciao.”
– “ouais, ferme bien la porte.”
tsss, putain, hein, vas-y, hamdi

[refrain]
escobar macson, rimes et tragédies
escobar macson, ghetto 100-7, j’te l’avais dit
escobar macson, un pied dans la street, l’autre dans le game
c’est succès excellent vu que c’est visser à l’excès
escobar macson, rimes et tragédies
escobar macson, ghetto 100-7, j’te l’avais dit
escobar macson, un pied dans la street, l’autre dans le game
c’est succès excellent vu que c’est visser à l’excès

[interlude 4]
ah gars, difficile
hé, hamdi, vas-y, j’vais déplacer la voiture, là
on dirait un parking
– rani la tragédie : “il est lourd, le son !”
– dj hamdi : “ouais, il est chaud.”
– rani la tragédie : “et tu vas l’mixer quand l’morceau ?”
– dj hamdi : “ah, j’vais commencer tout d’suite.”
– rani la tragédie : “putain, si l’album il est comme ça, gars, ça va être la colère.”
– dj hamdi : “ouais, l’album est cruel.”
– rani la tragédie : “c’est du sérieux, ah, c’est du sérieux.”

- escobar macson

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