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letra de fuite en arrière-monde - eric eract

[paroles de “fuite en arrière-monde”]

[couplet 1]
j’trouve les gens d’plus en plus ennuyeux
j’dis pas que j’le suis moins qu’eux
j’dirais même que j’suis un moins que rien
si tu m’demandes et qu’c’est un lendemain
mon estime de moi est directement réglée
sur le regard, l’avis, c’qu’elle peut penser
la dernière personne que j’ai pas trop trouvée ennuyeusе
t’as l’habitude tu m’as bien détruit
t’as d’jà fait plus d’un déçu
j’comprenais pas tеs putains d’excuses
c’était moi qui devait m’excuser
tu comprends pas, t’es putain d’exquise
t’es pas qu’un putain d’butin c’est triste
si t’étais rien qu’encore plus indécise
on aurait pu tenter d’lancer un dé 6

[pont]
j’pensais qu’j’avais un futur sans mes crises
rester sans direction c’est l’antéchrist
c’était toi dieu, c’était toi le flux
c’était toi dieu, c’était toi l’refuge
j’pensais qu’j’avais un futur sans mes crises
rester sans direction c’est l’antéchrist
c’est pas toi dieu, c’est pas toi le flux
c”est pas toi dieu, c’est pas toi l’refuge
[couplet 2]
jamais su conclure, à part un ceau-mor
mon ventre gronde encore pour toi, ça compte plus
déjà ado, j’imposais pas une dégaine
j’attirais pas d’go, j’me f’sais draguer par des mecs
mes ch’veux longs mon corps frêle, quotidiennement traité d’pédé –
par les grands qui voulaient m’forcer à les regarder s’ler-bran
les filles captaient, jalousaient, elles me détestaient
pour envisager gazouiller fallait s’faire respecter
donc j’me suis dit c’est pas pour moi et j’me f’sais tout p’tit
jusqu’à mes dix huit bougies j’voulais juste qu’on m’oublie
mes premières fois, ça va du traumatisme à des vieux souvenirs, genre
aller aux filles de joie rentrer honteux et rer-pleu tout c’qui sort
à onze berges les mecs regardaient du p-rno à l’école
j’tournais la tête moi j’y voyais des toxicos ou des viols
c’est les mêmes gars, qu’ont pas changé, qui m’disent ces hypocrites
que ma musique fait des dégâts, qu’c’est un danger, qu’elle est misogyne
c’est humiliant, les gens te jettent, sans chercher à t’comprendre
j’suis genre, juste une prise de tête, attend c’est pas c’qu’on pense
attend, si j’en fais des caisses, c’est pas un cas d’conscience
attend, ces soucis ça s’règle mais toi t’as pas confiance
alors, c’est bon t’as gagné à ton roi du silence
pour toi, le choix était d’jà fait, c’est hallucinant
comment t’as noyé l’poisson dans ses balbutiements
t’as pas une explication moins absurde sinan ?
j’me confie, j’me fais téj, au fond c’tait pas nécessaire
de bondir, j’me déteste, je complique. chaque occas’
noyé dans des gerbes de noèse, solo pour les fêtes de noël
cherche noises, cherche problèmes
cherche remède qui m’rende moins honnête –
en colère j’sais plus pourquoi
crise de larmes à brûle-pourpoint
jamais jamais assez bien, j’allais faire tant d’efforts pour toi
neige dans la barbe, je n’avance pas tant j’me fais tièp
depuis un bail, les mêmes échéances se délayent
sur les contusions du synthol rien pour rosir ma conclusion
à part qu’au pied d’l’église saint paul j’écoute mon propre album
d’une confusion démise jusqu’à la bonne approche
couliss-m-nt morne atroce en sens inverse
j’suis pas certain d’l’aboutiss-m-nt, j’inspecte
si j’garde une meuf plus d’six mois c’est qu’elle m’intéresse pas
j’tape des quinze heures de sommeil, mais j’suis censé faire face
c’est qu’des enfants ; avant d’périr l’état t’possède, le taf t’avale
toute cette douleur si b-n-le, j’voulais écrire quelque chose de grand

- eric eract

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