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letra de j'réclame du deep - eriah

[couplet 1] (cenzino):
donne-moi une boucle qui chiale que j’y greffe la chaire de poule
qu’ces pleurs dressent une grande vague qui me tienne debout
donne-moi un thème triste, que mes démons s’éventrent en silence
que l’abstinence de ma violence grave d’un trait la traîtrise
donne-moi du deep que j’aie le vertige, mieux que je le maîtrise
j’veux qu’le sheitan s’extirpe, la folie dans les yeux, les yeux dans la phobie
si le calme se fait timide, c’est que la douleur applaudit
accro des profondeurs des abîmes, seul le tourni m’adoucit, oui le désespoir s’étouffe
arrose les saules pleureurs des abysses, cicatrices dans le dos des ailes noires y poussent
qu’ils m’épargnent leurs divertiss-m-nts, leurs vitrines de luxes
c’est la lutte que j’ai choisie jusqu’à l’épuis-m-nt
leurs médoc’ et leurs psy ne panseront pas les plaies
la méthode est hostile, les abonnés au rire n’y danseront pas je sais

[refrain]:
c’est parce qu’on cherche à vivre chaque exil tel qu’il se présente
on s’évade dans une zik’ faite pour réchauffer les coeurs sombres
m’en veux pas si je m’absente c’est que mes sentiments s’éventrent
et que l’air et les rancoeurs grondent, la peur sombre
alors je réclame du deep dans l’exil quand le luxe aboie
les lignes comme échappatoire, j’exige que leurs vestiges restent à l’abattoire
ne vas pas croire qu’le thème est triste car notre rime se brise la machoire
la cabine comme seul oratoire
hey j’réclame du deep

[couplet 2] (scylla):
eriah, cenzino, genève, bx
montrez-moi le puit de lumière sans fond, que je m’y abreuve de clarté
qu’ensuite j’y plonge la tête la première les bras écartés
j’en pleure tout ça n’a aucun sens
j’ai trop les pieds sur terre donc on me greffe une paire d’ailes et le coeur d’un enfant de 5 ans
j’ai besoin de rêver les yeux ouverts et d’être accro de quelque chose
paraît qu’on voit beaucoup plus clair avec des paupières closes
alors je refermerai les miennes pour trouver mon chemin
quand je vois l’espèce humaine je comprends qu’on veuille épouser son chien
oui mon approche est très sinistre, j’écris bien mieux au bord du gouffre
j’devrais bâtir un studio au bord d’un précipice
parce que d’après ce qu’ils disent, je fertilise le pessimisme
mais jamais je ne dirige aucun de mes textes vers l’adresse d’ibliss
je certifie que si je lève les yeux au ciel c’est pour mieux aprécier le sol et y rechercher quelques pierres divines
avoir un esprit libre, parce que le vrai conflit reste entre moi et moi donc dans ma tête c’est la guerre civile

[refrain]

[couplet 3] (eriah):
laisse-moi me plonger dans les ténèbres
que seul dans le noir j’y f-sse le vide, j’y br-sse mes tripes
jsute un regard vers l’eternel, laisse-moi vivre cet instant subtil
comme un soupçon de plaisir qu’je respire cet air triste, que j’y crâme le matériel
laisse mon esprit se faire enrober par la conscience
j’ai besoin de profondeur dans mes actes et mes écrits
marre de c-sser des briques, de voir des coeurs qui se déciment
chauffer la chaise électrique et puis frôler l’épilepsie
car sans contraceptif, l’amour n’est qu’un hôtel de p-sse
qui attire les sceptiques mais peu d’appels au calme
alors j’réclame du deep, du néant, du vide que j’m’y resaisisse
élevé entre le bien et le vide, cet abîme qui a la bouche béante
m’en veux pas si je m’absente
refrè, je panse mes plaies dans la brume, toutes ces blessures dont la présence m’effraie
me maintiennent, me redressent, me forcent à tenir debout
et poussent mon être à s’élever, pour qu’il puisse sortir du gouffre

[refrain]

paroles rédigées et expliquées par la communauté rapg*nius france

- eriah

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