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letra de on les baise - eresi

on les baise
on les baise
on les baise
on les baise ouais
on les baise
on les baise

c’est vrai qu’la vie est zarbi’
remplie de chemins pavés d’embûches
donc dès le départ sur nos destins
le diable a pris des paris
et j’vois qu’ça passe vite
depuis l’temps où j’rappais dans le bus
maintenant l’instru tourne en boucle
dans la p’tite clio campus
et j’répète mes phases, seul
traine ma sale guеule
mais dans ma tête j’mévade
j’ai mêmе fait un rêve comme un certain pasteur
où en serais-je donc à cette heure
sans passion pour m’apaiser
seul un rap consistant
procure cette sensation de satiété
le plan d’action c’est de pas cesser
de pas baisser les bras
on va bien faire mouiller la chance
à force de caresser l’espoir
si j’envoie l’son, que c’est apprécié
j’vais pas en rester là
j’aimerais bien faire bouger ma france
non j’peux pas la laisser m’décevoir
j’fume jusqu’à l’avc les soirs
j’suis de ceux qui n’comptent que sur soi
pour laver ses linges sales
qui pensent toujours à abaisser les stores
pour n’pas les laisser voir
qu’on prend de l’avance, du poids
maintenant ils sont bien pâles
car on va annoncer les scores
on les baise
on les baise ouais
on les baise
on les baise
on les baise
on les baise ouais
on les baise
on les baise

j’essaie de gérer mes remords
mais j’peux pas faire autrement
quand mes démons me mordent
m’emmènent dans un autre monde
ils cherchent à m’jeter le tort
aboutissants et tenant
on aimerait conjurer le sort
pour que le bonheur nous inonde
innombrables erreurs à réparer avant d’partir
tant d’larmes et d’pleurs que j’aurais pu t’épargner maman
grand tarpé’ d’beuh dessous l’arrêt
avant d’partir dans l’car, c’est l’zbeul
j’ai pas pris mes cahiers maman
souvent dehors, même l’hiver quand on se les caillait
on aurait pu couler, à force de manger des cailloux
l’agent fouille dans le coffre
m’demande de sortir mes papiers
ados chaque fois qu’ils nous voyaient
ils nous traitaient comme des voyous
alors on s’est mis à courir
et ils se sont sentis dépassés
comme leurs filles on les faisait tourner en bourrique
pour voir ces saletés de flics
finir sous antidépresseurs
ils ont toujours pas compris
plus d’un demi-siècle qu’on vous nique
ne vous en déplaise
on les baise
on les baise ouais
on les baise
on les baise
on les baise
on les baise ouais
on les baise
on les baise

au rythme où vont les choses
ça risque pas d’changer
on voit que la tension est palpable
et qu’un peu partout ça explose
s’ils pensent que matraques et flashb-lls
vont tout arranger
ils peuvent se mettre le doigt dans l’œil
jusqu’à toucher leur épaule
ouais l’heure est grave
on a fait monter la chaleur des pôles
on n’reconnait plus la valeur des braves
on ignore la colère des pauvres
on nie que les conditions se dégradent
quand on y sombre, le sh-t et la pillave
niquent nos convictions c’est hard
ouais quand on y songe
j’ai le joint matinal
j’en roule un, j’fume, j’répète
ça devient machinal
dur de croire que j’puisse faire machine arrière
pour m’insérer y’aura pas d’miracle
sans ça déjà j’étais marginal frère
j’ai le joint matinal
j’en roule un, j’fume, j’répète
ça devient machinal
dur de croire que j’puisse faire machine arrière
pour m’insérer y’aura pas d’miracle
sans ça déjà j’étais marginal
frère

- eresi

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