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letra de ressens ma peine - eloquence

[intro]
j’aime trop les morceaux comme ça là
un truc où tu partages c’que t’as
c’que t’as dans l’cœur quoi
ton amour
mais là j’viens partager ma peine avec vous
ressens ma peine, éloquence
2-0-0-3
ressens ma peine
car c’est la tienne
[refrain]
entre ciel et terre, ma vision d’vie j’étale
sur cette feuille comme un peintre
élo vibe, mon nom, mon blaze
v’là le style que kiffent les cailles, les jeunes des terrains-vagues
en passant par les favelas, loin des caméras
musique universelle, un doigt sur le beretta
j’viens shooter l’monde, bouger l’monde
shooter, bouger, trouer l’monde

[couplet 1]
regarde au fond d’mes yeux et dis-moi c’que tu lis
c’que tu dis quand mes pupilles s’dilatent
vas-y mets-toi à ma place, étudie un peu ma vie
avant qu’je meure, avant qu’je cane, aventure-toi au plus profond d’mon âme
et garde ton calme, j’ai connu la prison, la souffrance, l’exil
trahison, maladie, humiliation, fouille intégrale
maintenant tu veux qu’j’té-cal (non), moi et mon rap d’animal (non)
faire de la musique formatée, pas possible mon frère, j’imagine mal
tirer un trait sur l’passé
ma vie dans la rue, j’la revendique sans jouer la caille-ra
mon hip-hop plutôt violent sans p-sser dans un violon
j’écris les choses comme elles sont, on appelle un chat un chat non?
ma vie c’est comme la roulette russe
cinq balles sur six dans l’barillet
une vie d’bâtard, d’chacal, j’te résume
j’rappe pas pour des prunes mais j’dois garder mon identité
[refrain]
entre ciel et terre, ma vision d’vie j’étale
sur cette feuille comme un peintre
élo vibe, mon nom, mon blaze
v’là le style que kiffent les cailles, les jeunes des terrains-vagues
en passant par les favelas, loin des caméras
musique universelle, un doigt sur le beretta
j’viens shooter l’monde, bouger l’monde
shooter, bouger, trouer l’monde

[couplet 2]
prise de conscience, j’gravite entre le bien, le mal
comme un satellite mis sur orbite, j’observe ce monde
ma vision d’vie, loin du crédo classique
ma vie j’en ris comme d’un film de charlie chaplin
une plaisanterie comme un noir sur des skis
et v’là l’homme qui slalome entre le rap et les cours, tu vois
pour m’sentir vivant, j’bois des fois, fume des joints
avec les collègues tard le soir, ma joie c’est
rapper sans cesse, laisse
le son couler pendant qu’le micro encaisse
laisse le vécu s’exprimer
texte primé par l’académie des sciences de la rue
même si j’représente personne sur instru
les gens m’écoutent car mon rap sonne vrai
comme une porte de cellule qui claque sur un re-frè
toujours le même refrain à chaque fin d’couplet
j’viens shooter, bouger, trouer l’monde
[refrain]
entre ciel et terre, ma vision d’vie j’étale
sur cette feuille comme un peintre
élo vibe, mon nom, mon blaze
v’là le style que kiffent les cailles, les jeunes des terrains-vagues
en passant par les favelas, loin des caméras
musique universelle, un doigt sur le beretta
j’viens shooter l’monde, bouger l’monde
shooter, bouger, trouer l’monde

[outro]
la violence, la vraie violence, il va apprendre c’que c’est
ces cinquante ans d’humiliations que j’me suis pris dans la gueule
lui, le pédé, il va les vivre en six minutes
six minutes de souffrance physique totale

- eloquence

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