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letra de indigènes - eloquence

[intro: eloquence]
donc c’est quoi encore l’thème?
ah, ok
marianne, écoute la rue
d’accord, on y va, let’s go
élo vibe, monte un peu l’son dans l’casque s’te plaît
ok, comme ça c’est mieux
apôtre h, t’es là ou quoi?
récidive productions

[couplet 1: eloquence]
à chaque génération sa révolution
c-sseurs en pole position
la rue s’exprime, pourquoi tu flippes, t’inquiète on a nos raisons
les flics rappliquent, début des perquisitions
les journalistes, les politiques n’ont rien compris mais p-ssons
on n’oubliera pas cachan
on n’oubliera pas zyed et bouna donc brûlons brûlons
la république jusqu’à c’qu’elle pleure car nous pleurons vraiment
des larmes de sang, des larmes de plomb
mon drapeau blanc en berne à chaque incarcération
pour chaque garde-à-vue, y a une bavure potentielle
demande à malik oussekine si nos droits sont bien réels
j’ai pesé le pour et le contre plus d’mille fois dans ma tête
et j’me rends compte ce qu’ils racontent, c’est vraiment que d’la merde
j’suis immigré, indigène, couleur ébène
va dire à marianne que le crime est p-ssionnel
à chaque voiture brûlée, un appel à l’aide
comportement de kamikaze à l’instar de mon frolo kurt cobain

[refrain: eloquence (-2)]
j’suis immigré, indigène, couleur ébène
thug life for life comme 2pac sur l’abdomen
j’suis immigré, indigène, couleur ébène
la banlieue j’l’ai dans la peau, le béton mon oxygène

[interlude: apôtre h]
si y avait d’l’oseille chez nous, on serait restés chez nous
on serait pas chez vous
en train d’faire ou d’vendre des trucs chelous
putain, marianne, écoute la rue

[couplet 2: apôtre h]
chacune des cigarettes que j’fume me rapproche de la mort
chaque loyer impayé me rapproche de la porte
tous les jours qui p-ssent sont perdus définitivement
si t’aimes trop dormir qu’on t’enterre vivant
chaque contrôle de flic augmente ma haine
anti-flic, marianne, ne dis pas qu’tu nous as pas sentis venir
les larmes sont pressantes, en plusieurs centilitres
on agit sans explication scientifique
chaque fois qu’les flics abusent c’est sans surprise
que nos plaintes sont souvent cl-ssées sans suite
les derniers peuvent crever, voilà le sens du fil
comme on est des hommes, on préfère se pendre que fuir
chaque fois qu’je pleure
chaque fois qu’tu me regardes comme un nègre, je te vois comme un frère
chaque fois qu’tu m’enfermes, c’est un peu de moi, un peu d’humanité que tu enterres

[outro: eloquence]
à chaque action, une réaction
marianne, écoute la rue

- eloquence

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