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letra de marseille - el matador

[refrain]
si tu veux faire ta vie à m-rs-ille
viens faire un tour l’ami c’est mortel
y’a la mer, le soleil, l’o.m et les collègues
le beau temps règlera tes problèmes

[couplet 1]
a m-rs-ille y’a des beaux quartiers et des bâtiments pourris
y’a aussi plus de clandestins que de touristes
chez nous c’est tranquille, ça sert à rien de courir
sauf quand le vendeur à la sauvette dit « ahaaa » y’a la police
les gens sont ouverts tout le monde se fait la bise
ça squat le pmu tout en espérant rafler la mise
le ciel bleu ok ça fait plaisir
on est loin du stress du métro parisien, de l’humeur dépressive
une chaleur étouffante tous les jours
y’a des journées merdiques comme quand une mouette te chie sur tes shoes
c’est plus l’époque de marcel pagnol
c’est l’algérie, la tunisie, les comores, le sénégal et le maroc
c’est très cosmopolite
tu peux serrer des minettes avec de la tchatche ou bien avec un gros bolide
on est tous fiers de zinédine et de basile boli
quand tu lèves les yeux au ciel c’est nôtre dame qui domine

[refrain]

[couplet 2]
le soleil c’est bon pour se détendre
prends ta serviette on va s’étendre
ici c’est l’foot ou la pétanque
les taxis ont la chemise en or, la chaîne en or qui brille
les contrôleurs se prennent pour des civils
les chauffeurs de bus prennent 20 minutes de pause au terminus
et les mythos te font avaler la pilule
le sport que tout le monde pratique, c’est coureur de jupons
ne sous estime pas l’intelligence du plus con
tout le monde sèche les cours au mois d’mars en cl-sse il fait trop chaud
ça s’taille à la plage entre potos
ça klaxonne dans les rues après une victoire de l’om
les deuils tombent parfois les nouvelles sont mauvaises
y’a des mariages, des cortèges, c’est un peu comme partout
les daronnes dans la rue en djelaba et en babouches
on exagère, on parle sans tabous
on avance quand ça roule
avec la fougue les soirs de match on se retrouve tous dans la foule

[refrain]

[couplet 3]
y’a que des filles s-xy, des mecs bronzés sur des gros cubes
la routine du quotidien nous occupe
on parle de la vie sur une terr-sse de café
on est pépères, on est entre amis, c’est parfait
c’est toute une ambiance, un état d’esprit, une manière de vivre
même en hiver la chaleur nous enivre
ma ville a ses qualités et malheureus-m-nt ses défauts
bienvenue si tu veux p-sser à autre chose
viens, viens !
viens faire un tour à m-rs-ille !
le sourire est au bout des lèvres !
viens faire un tour l’ami !
la misère est moins pénible au soleil, moi j’y crois !
on oublie le manque d’oseille, les soucis et les galères !
y’a tout pour s’y plaire !

[refrain]

- el matador

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