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letra de 78.18.2008 (version censurée) - ekoué

[couplet 1: ekoué]
à la croisée d’nos parcours toujours la même
j’porte le poids d’ma race à problèmes dans la cr-sse de mes anathèmes
les trous du cul redresseurs de tort trouvent ça tellement chiant
enculé d’ta race, qui t’a dit qu’j’avais une vocation pour le chant
j’fais juste l’effort de devenir quelqu’un
mais on m’a gentiment conseillé d’partir, de retourner d’où j’viens
moi et mes coutumes, ma bouffe
que l’on allume dès qu’ils ouvrent leurs bouches
enfants d’la balle et des survet’ sales
cul des bancs publics à l’heure de illmatic
pour troquer nos b-n-ls rêves de p-sseux
contre une rolex en bizness au poignet pour pallier à mon vice des feu-meu
encore faut-il que cette musique de pinces s’aligne sur nos taros
plus rien nous file le barreau
qui aura l’dernier mot? ici elancourt, l’imp-sse
e.k.o.u.é, a.k.a la vérité en face

[refrain (-4)]
elancourt 7-8
jusqu’à paris 18
en 2-0-0-8

[couplet 2: le bavar]
l.a. r.u.m.e.u.r, le cul sur une poudrière
la parole est grossière, la rime est sans lumière
prie sous mes jets d’pierre
j’entends encore ce pays hurler sa mère
putain d’merdier, ça pue l’tir au mortier
esquinté sur chantier, c’est mort comme la santé
y a plus d’amour à chanter, y a qu’de la musique de pauvres
qui s’écoute dans les gov’
plus rien qui nous sauve à part l’envie d’faire des loves
sur du groove pour les fauves
si tu nous trouves entre les effluves et les restes d’alcool
la rancune pour pactole, à la traîner par l’col
la délinquance sous biactol ne craint plus les symboles
s’acharne et s’écharpe, si quelque chose vous échappe
c’est l’avenir sous une chape de plomb, dans ce rap de cons
je suis capable d’être bon
b.a.v.a.r, a.k.a la hache de guerre, pat murder à la production

[refrain]

[couplet 3: le téléphone arabe]
ils ne veulent pas que je rencontre le vide
car dans la plus haute des solitudes, je redeviens lucide
alors les sirènes du clinquant s’agitent
jusqu’à c’qu’un forcené armé f-sse les gros t-tres
ma vie ici sous forme de cdd
client fidèle de cdg pour fuir ces rues grises enneigées
l’odeur du lardon et les raclos éméchés
cette névrose environnante et tout son poison
l’immigration, aimez-la ou allez xxx
ou faites xxx, ou faites les deux à la fois
j’écris avec le décalage horaire
avec mes p-sseports dans la poche arrière
des odeurs de chiottes d’aéroport dans chacun d’mes vers
souriez, tas d’connards, c’est l’téléphone arabe
le cul sur une chaise, les pieds sur ta table
et si ça pue le sang, la sueur et les larmes
c’est qu’tout marche à l’argent, à la peur et aux armes
le dernier xxx que j’ai vu avait plus de vice que le dealer de ma rue
tu parles d’un vécu
sur ce, salut aux anciens de ma tribu

[refrain]

[outro]
elancourt est dans la place
dédicacé à toute la famille
eh ouais on est àl
tu reconnais, la putain d’rumeur sa race
les blocs, les friches, 93
eh ouais mon gars
toute la putain d’famille

- ekoue

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