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letra de réfléchis - efrasis

[couplet]

et sur la table des restes de pizzas, tout le monde s’alcoolise
c’est la jeunesse, qui s’amuse et parfois frise la folie
le lycée, les cours, les profs c’est bien loin, maintenant on exulte
en se rappelant que le plus important ce n’est pas la chute
on souhaiterait s’envoler, en haut d’un parachute
car le temps file, il nous rattrape comme un brute
arrête de jouer de la flûte, t’es bon qu’a faire la pute
tu peux baisser ton fut, moi je m’en fous des disputes
dorénavant, on cherche tous l’élévation
faire ses preuves, et se comporter tel un vrai garçon
dans cet univers où l’échec est interdit
on a du s’y faire, de plus, les rêves ont bien terni
de la voyance sur internet à l’habillement pour chien
on n’arrête pas le progrès, même si ça ne sert à rien
regarde les guerres civiles, c’est le monde à l’envers
tant de choses à faire si vite, on vit dans un enfer
un train fantôme lancé en pleine vitesse : incontrôlable
et toi tu prie pour écouter le dernier m’pokora
le monde et le rap vont mal, mais on se pose pas de questions
tu regarde allô nabilla, putain moi je pète des plombs
quand est-ce qu’on comprendra que c’est à notre tour d’agir
pas de pause, non je te jure j’ai tellement de chose à dire
toutes ces atrocités, que l’on oublie vite fait
et puis tous ces clichés, le monde est divisé
des erreurs judiciaires, d’horribles faits d’hivers
on nous gave d’informations pour cacher le mystère
moi je te le répète, la culture s’en est allée
c’est déplorable, des pet-ts cons connaissent le succès
nous ? on reste indépendant et on sert la ceinture
on sert les coudes, même les dents, même si c’est dur
les gens sont cons et me parlent de choses dont je n’ai rien à foutre
ne pensent pas au darfour, préfèrent aller se faire un foot
le problème, c’est qu’on ne peut même plus réfléchir
tout le monde, même les adultes, préfèrent jouer qu’agir
as-tu acheté le nouveau smartphone, et vu la dernière la pub
as-tu soigné ta mère aphone connard ce n’est pas qu’un rhume
tout vas vous exploser à la gueule moi je ne serais plus là
mais allez-y continuez à vouloir toujours plus
dans votre ruée vers l’or vous oubliez le côté humain
les connards jettent les étrangers et n’ont pas lu camus
plus tard vous vous rendrez compte du malheur du monde
en attendant, continuez à construire des fusées
surtout ne vous retournez pas, pour voir vos actes immondes
pour voir s’écrouler la statue que vous avez érigé
combien de temps cette mascarade va-t-elle encore durer?
tout le monde se juge, tout le monde triche, mais tout le monde se plaint
combien de morts votre soif d’or va-t-elle encore causer?
tout le monde se bat, et à l’écart certains pleurent leurs défunts
qu’on arrête de s’abrutir devant la télé
qu’on arrête de se fuir tel des arriérés
qu’on redécouvre la vie et tous ses plaisirs
qu’on réécrive l’avenir, celui là me fait vomir
pendant que tu joues sur ton phone, c’est la révolte que je sonne
ils n’hésitent pas à expulser pour gagner de modiques sommes
qu’on retrouve un peu d’allégresse et de soutien dans ce monde
car à l’heure actuel la vie sur terre est un cauchemar
le monde tourne autour de l’argent on l’a bien compris
c’est angoissant, je sais pas ce qu’il se p-sse à la fin de mon film
réfléchis, réfléchis, ou bien verse des larmes
réfléchis, réfléchis car c’est ta seule arme
je ne suis pas moralisateur, je constate simplement
que ça part en couille, je vois pas comment le dire autrement
on ne m’avait pas prévenu au départ de ce qu’était que la vie
pour t’en sortir je ne connais qu’un remède : réfléchis

- efrasis

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