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letra de touché coulé - eenzel

agenouillé sur la ligne de départ
je sens monter l’adrénaline
ça fait des années que je me prépare
à sauter les deux pieds dans l’vide
barman ressert moi un verre
j’ai le cœur vide et la tête remplie
d’mauvaises idées tu l’as pt’têtre senti
mais à ma vie j’y mettrai pas un terme
y’aura pas de refrain j’te préviens
j’ai trop de choses à dire, à débiter
que tous ceux qui m’écoutent en soient témoin
j’compte bien finir ce que j’ai débuté
y’a trop de choses que je dois éviter
les hyènes, les chacals et les charognards
je veux ma place je l’ai bien mérité
j’prie le ciel pour qu’il soit pas trop tard
pas d’égotrip j’suis pas l’meilleur des rappeurs
je veux juste que mon rap soit fédérateur
il paraît qu’à l’ena ça crée des raclures
pendant qu’l’école d’la vie elle crée des vainqueurs
leurs idées sont obsolètes
on les croirait sortis tout droit du moyen-âge
autour de moi je dois faire le ménage
j’suis d’vant les portes du succès mais y’a pas d’sonnette
c’est pas grave je réessaierai plus tard
un jour ou l’autre ils paieront leur lâch’té
en attendant je suis dans mon mitard
j’écris sur les murs comme si j’étais en hp
wow dehors c’est l’hécatombe
les problèmes se règlent à coups de bâtons
hors de question d’les voir creuser ma tombe
tant qu’j’y arrive pas et qu’j’avance à tâtons
j’ai passé tant de nuits dans le noir
à m’demander si ça valait la peine
j’vois la faucheuse qui me tend le bras
il n’y a qu’elle qui pourrait abréger ma peine
ça fait des semaines que ma belle m’appelle
mais je peine à décrocher, car
sur son coeur j’ai ricoché
de lui dire que j’l’aime il faudrait qu’j’m’y attelle
le monde perd la tête comme mishima
la folie qui avance est à mi-chemin
dans le noir j’vois des gens qui crèvent ici bas
bien loin des étoiles du guide michelin
on fait tout pour survivre
quitte à d’voir parfois fricoter avec l’illicite
j’ai des potes qui le font je les félicite
je préfère les voir là que dans l’hémicycle
je prêche pas la bonne parole
j’laisse ce travail pour les hommes d’église
nos cerveaux sont remplis de bêtises
c’est pas mes textes qui chang’ront la donne
viens laisse-toi aller
désormais dans ce monde tout est possible
allez viens laisse-toi aller
tu survivras si seulement t’es docile
et si tu négocies, ton arrêt d’mort et ta vie
obéir aux maîtres on t’a dit
la fin du monde en pari
j’entends des cris de détresse dans paris, dans paris, dans paris
allez-leur dire qu’on veut plus négocier
qu’on en a marre d’se faire prendre par le c—
pour une misère fini d’aller bosser
qu’importe leurs bords on les jett’ra par-dessus
blouson de cuir et col roulé
trop d’larmes ont coulé
j’traîne mon passé comme un boulet
le sablier est écoulé
dans leurs oreilles j’vais débouler, bouler, bouler
encore un soir où j’suis bourré bourré
son regard m’a touché coulé
leurs radars sont brouillés, brouillés
le temps passe j’dois me grouiller, grouiller
t’as compris moi j’ai rien à perdre
j’en ai vraiment marre de bouffer les restes
le bonheur et moi on n’fait pas la paire
comme un cœur rempli et un crs
pour ma famille je grimp’rai l’everest
comme, geralt de riv je pass’rai les tests
j’ai, la rage de vivre, l’amarre je vire
j’y crois toujours car on y est presque
ça y est la guerre est déclarée
j’ai l’cœur en ruine comme les plaines de velen
je mène une vie de dépravé
j’sens mon pouls ralentir comme le bpm
croyez en vous et croyez en vos rêves
c’est tout c’qu’il nous reste dans c’monde de brutes
je sens bien que l’enfer me scrute
il est temps pour moi de raviver les braises

- eenzel

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