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letra de taf - deadi

[paroles de “taf”]

[intro]
wow, qu’-qu’-qu’-qu’-qu’est-ce qu’il s’passe ?
ok, han

[couplet 1]
j’t’aurais bien fait un truc mais j’ai un truc à faire
viens faire un tour, ce soir, au pied d’la tour et j’te rapperai c’que j’ai répété tout l’aprem’
après avoir encaissé l’cas soc’ de la s’maine
entre l’enfoiré du mois et l’plus gros bâtard de la terre
celui qui passe à la fermeture et qui pue sa mère
la vieille qui pète les burnes et qui pue la bière
comment veux-tu que j’m’adresse à ta graisse avec une bouche
qu’est capable de t’embrouiller pour un pull qui pue la merde ?
j’entends : “maman, c’truc est trop haut, tu m’l’achètes ?
est-ce que t’imagines comment j’aurais trop l’air d’une pute avec ?
j’t’en supplie, fais pas ta pute ; si tu l’fais pas, t’es plus ma mère”
et j’te jure qu’des comme ça, j’en ai encore eu deux/trois hier
que quelqu’un les viole, euh, non, que quelqu’un les cogne
et leur ouvre le crâne à coups d’bouquin d’école, j’m’en frotte les mains
si fort que j’en ai d’jà des cloques ; t’es pas une daronne
parce que t’as des gosses, tiens-les en laisse ou laisse-les à des proches
parce qu’ici c’est pas la fête, ici, c’est pas la crèche
si ça parle mal, c’est mort, et ça va finir à la benne
à trouver la vie moche avant même que ça en vaille la peine
t’as aucun handicap à part ta flemme, et on n’est pas des potes
t’auras beau gueuler, j’ferai pas d’effort
t’aurais jamais eu les couilles de m’les casser, à l’époque
le seul vrai rappeur au tier-quar’, c’est yoss ; moi, c’est l’autre
celui qui dépanne des clopes, casse les code-barres et qui dépasse les bornes
passe le salam à sailor moon ou
les pires saloperies à ces grosses pouffes ; moi, faut qu’j’aille mi-dor’
car, demain, c’est rebelotte, retour à la case départ
ça vire de la soupe à des porcs sur-obnubilés par les sapes
soap opera sans étoile où s’rejouerait l’attaque des clones
les mecs se p-ssent dessus d’bonheur à la moindre baisse de prix
sans qu’personne en paye la quart, saoulant comme une ‘teille de kirsch
j’ai l’même sourire et les mêmes outils d’travail que tête de cuir
mon masque en peau d’visage de mec cool a pris quelques rides
et alors ? c’est ni ma faute ni la vôtre, c’est la nôtre
et, pourtant, c’est toujours moi qui paie la note, c’est atroce
comment veux-tu qu’j’arrive à garder la forme ? ok, han
[pont]
wow, qu’-qu’-qu’-qu’-qu’est-ce qu’il s’passe ?
ok, han, sérieux, c’est quoi, ces gens ?

[couplet 2]
c’est abusé comment j’aime pas les gens
j’te foutrais tout ça sur un bateau qui coule et, là, j’suis pas méchant
j’suis sincère et sincèrement désolé si tu m’croyais grand
mais j’suis qu’un mec de près d’un mètre quatre-vingt pour qui rien n’est grand
né dans les années quatre-vingt, en même temps qu’le rap çais-fran’
à c’qu’il paraît, carrément gué-lar’ et j’admets qu’ça s’défend mais ça dépend
des fois, c’est pas les gens, c’est moi, des fois les deux
mais, là, c’est eux et, des fois, j’me dis qu’quelque part c’est mieux
j’en ai croisés tant qui méritaient v’là les trempes
si ma paresse est pas récente, la leur a des crampes
ok, qu’-qu’-qu’-qu’-qu’est-ce qu’il s’passe ?
wow, qu’-qu’-qu’-qu’-qu’est-ce qu’il s’passe ?

[outro]
ok, han, j’t’aurais bien fait un truc mais j’ai un truc à faire, là
wow, qu’-qu’-qu’-qu’-qu’est-ce qu’il s’passe ? ok

- deadi

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