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letra de les minots dorment - davodka

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[paroles de “les minots dorment”]

[intro]
ouais, ouais

[couplet 1]
minuit passé, j’suis dépassé́, les keufs font leur tournée, les minots dorment
mais j’reste hypnotisé à m’abrutir devant des chaînes télé́
quand je sens la merde, j’suis pas déçu d’savoir qu’la haine est inodore
j’suis devenu insomniaque à force d’attendre que le sommeil vienne m’aider
deux heures plus tard en apnée, j’me noie dans un monde dark, mais
adapté aux shtars, à croire que mon quartier a de l’acné́
ici, les putes s’entassent toutes comme des keufs en planque dans un camtar
nager entre les blattes et les termites, ça m’fout l’cafard
j’sais pas quoi faire sans somnifère les yeux mé-fer en demi-sphère
mais faut s’y faire quand on snif l’air de c’t’hémisphère, moi, j’vois l’vice faire
tout l’monde s’y perd après six verres
on s’fait la guerre, j’apprécie guère
de voir que mes potes n’aiment retrouver l’sommeil que sur des civières
si j’verse le vice dans mes vers
c’est que ma ville inverse le son que je vise dans mes veines
je saigne et crise de voir que tout s’brise pour du pèze
évite la haine car elle est vite acquise sous l’emprise de la seize
pendant que les minots dorment, on vit le jour la nuit
j’vis plus au jour le jour, car dans cette rue s’est éteint mon esprit
ceux qui ouvrent trop leur bouche au fil du temps deviennent très sages
en scred, ceux qui squattent la télé́ aux heures tardives
deviennent très chasse très pêche
tu vois l’époque, vas-y parle pas d’avenir
d’abord tu fais le mur et à la fin, tu finis par les t’nir
je sais qu’les cours, ça t’soule, j’donne pas d’leçons juste des conseils
car j’pense à toi quand j’vois mes cahiers d’cours
cachés sous une couche de poussière
[couplet 2]
les nuits blanches s’accumulent car mon sommeil d’vient pour moi une phobie
le soir, j’entends le son du verre qui s’casse et des instants d’folie
j’enfile ma veste, oublie ma garette-ci dans mon cendar
j’oublie pas mes papiers car sur l’17, y a du monde au standard
minuit passé, pour les dealers, c’est l’heure d’la paye
dans c’monde, y a qu’au monopoly que t’imagines résider rue d’la paix
sur l’île-de-france, la jeunesse rame, les keufs capitulent
comme paris pour la france, le rap pour moi est devenu capital
ça s’décapite, ça perd la tête, ça déguerpit, ça m’fait d’la peine
fais pas péter l’champagne : niveau soucis, la coupe est pleine
eh ouais, tout l’monde se plaint, paris, 18 : ça porte plainte
j’rappe mes complaintes avec la haine, il faut qu’on perce, mais toutes les portes se blindent
des comptes en banque anorexiques, on veut le jackpot
à fond sur la traîtrise, té-ma y a un judas sur chaque porte
j’arpente les rues d’paris, histoire de faire le vide
et même si j’rentre chez moi les yeux bandés, les sirènes m’servent de guides

[outro]
routine by night, pendant que les minot dorment
ppn, msd, on oublie rien, guy môquet, porte saint-ouen, jules joffrin, 7, 5
on oublie rien, quinze piges plus tard
la belle époque, gravée à jamais, davodka

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