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letra de feuille froissée - davodka

[paroles de “feuille froissée”]

[couplet 1]
me parle pas des problèmes de la street
j’en ai fait le tour tel un satellite
c’est le poids des problèmes que je porte qui m’ont donné cet air athlétique
j’ai le ressenti d’un esprit voyageur coincé dans le corps d’un tétraplégique
qui court après son bonheur tel un orpailleur après sa pépite
quand j’parle sentiments à travers mon rap, moi, je le fais pour l’art, tu le fais pour ton buzz
et j’emmerde l’industrie qui attend dе moi que je lui chie quе des hits telle une poule pondeuse
j’avance à l’aveugle un peu comme daredevil (j’avance à l’aveugle un peu comme daredevil)
je fais plus la différence entre les débuts et les fins de mois, car vivre de son art, c’est tout un art de vivre
toutes ces soirées à étudier le terrain donne moins de diplômes que de mandats de dépôts
paraît que l’argent ça comble un manque, colle ton oreille contre mon cœur et t’entendras de l’écho
pour moi, la famille est une valeur forte (pour moi, la famille est une valeur forte)
pour ça que je les serre du plus fort que je peux contre moi pour que leurs âmes ne quittent pas leur corps
quand j’broie du noir, c’est que j’ai l’air d’être clair, qu’est-ce que tu comprends pas ? j’ai mille raisons d’être là
tous mes écrits me rendent incomparables, une plume trop réfléchie pour une version bêta
la prose est glaciale, normal ! elle vient du nord (la prose est glaciale, normal, elle vient du nord)
en quelques mots, ce qui définit mon art, c’est de faire du haut de gamme avec les moyens du bord

[refrain]
des jours noirs, des nuits blanches et puis des feuilles froissées
racontent l’histoire d’un vide immense inscrit sur ma gueule cassée
des trous noirs dans l’enivrance de toutes ces heures blasées
car mon histoire ne me dispense de mes erreurs passées
[couplet 2]
un jour, les gens t’aiment, un jour, ils t’aiment plus
j’avoue que c’est dur de faire du rap sans s’y perdre
si tu fais des vues, t’auras plus de lèche-culs que dans le scénar de human centipede
j’assemble des samples et des bouts d’répliques pour faire couler l’encre et les couplets qu’j’kicke
me replonge dans l’ambiance de toutes ces nuits dont il ne reste que des cendres et des bouteilles vides
c’est le d, c’est le v, c’est le k, inarrêtable et la claque arrive
toujours fidèle à ses écrits comme un anakin pour un palpatine
chargé à bloc telle une alcanine, mon son ramène des soldats, pas des tas d’gamines
mon flow rachètera le vôtre comme un qatari
chaque fois qu’mon stylo se lâche, t’entends “hakaï”
j’en ai fini de parler du passé, j’assume les erreurs du bon temps
j’ai eu le parcours d’un mec déboussolé, mais qu’a su faire preuve de bon sens
donnez-moi du temps et je leur montrerai c’est qui le patron
j’avais pas vu l’heure, mais j’ai plus important, car là, je dois reprendre ma vie de daron (ma vie de daron, ma vie de daron, ma vie de daron)

- davodka

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