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letra de jaz brel - darryl zeuja

[intro]
loin des spotlights, on gravite dans l’ombre
nos rimes naissent dans l’obscurité, n’brillent pas sous les néons
c’est l’chant des âmes, la danse de la paix ne panse pas la plaie
avec ou sans récompense à la clé, on pense qu’à rapper
on rappe pour que dalle ou pour un pet-t devis tout rond
tu verras qu’à la fin du show il m’restera qu’un demi-poumon

[couplet 1]
jaz plein de feeling, j’ai des phases infinies
pour t’épater et éclater les faces d’un vinyle
j’rappe sur a et b, jihelcee, ap’ dur à épeler
pour ceux qui pensent que c’est pas durable
hé beh, l’futur va plaider
t’entends, va appeler des secours, j’rapplique dans le bon sens
des trafiquants d’fonds d’sample
pendant qu’des tas d’pédés s’gourrent
j’roule avec mon frère diz’, un squeezer dans la poche
et quand j’fouille dans un squaire-di, weeger m’tend la torche
un duo d’gus déter des pelles
jusqu’aux puces, déterrent des perles
on s’agite car il s’agit d’une cause pure, c’est d’faire des merdes
cl-ssiques, j’fais néant d’la pratique
feignant la fatigue et quitte ces pet-tes cl-sses, vite
car pour un cancre, c’est dur d’rester entre les murs
j’rêve de grandeur sans trêve de glandeur et de vendre des purs
skeudis d’peu-ra, du charley à la chette-po
j’ai l’style gagnant et si avant tu charriais, y’a pas d’blèmes-pro
j’me retourne ap’ sauf pour voir si les keufs me filent en ville
trop de bluffs de filles, à paris les teufs me filent envie
d’rester seul dans mon coin ou ‘vec une grogn-sse
des thunes et du gros gnak pour tester l’seum dans mon joint
crois pas que j’aime dormir, j aime sortir
tout le temps bien défoncé
j’lévite en évitant les rues souvent blindées d’condés
zeuja rappe son quotidien, il m’a donné plus de milles idées
j’me la raconte aussi bien que je connais l’humilité

[couplet 2]
j’suis plein de pensées, intenses et insensées, quand l’soir vient
j’veux voir un instant les miens danser sans se soucier de rien
comme des sourds crier sans sourciller
ou sans le sous, signer sereins
c’est sur et l’jaz veille sur ses phases vieilles
et taffe sur les prochaines
c’est absurde mais j’projette, mes tags sur des pochettes
en guise d’autographe et ça m’va
ma hantise, l’orthographe et ça se voit
donc nique les romans, vive les gros mots
j’gratte des bouts d’train de vie
pendant qu’tant d’auteurs sans hauteur
grattent des bouquins vides
pourraient y cacher un flingue
loi, mon rap est plein d’tas d’pépins
même si c’est pas la grosse pomme
mc, j’prépare la prose comme
j’tire sur le joint d’beuh puis laisse monter
l’ivresse escomptée et j’me tire sur le 22
je m’échappe et tague chaque escale et chaque escalier
où on est allés se caler, et chaque étape
a côté de mon chemin, j’partage 26 mètres carrés
avec 5-6 mecs tarés car j’aurai le monde demain
en attendant, j’suis là tendant un crom’ devant mes lèvres
dans ce coupe-vent secouant du chrome faisant mes lettres
taffer sur des pages volantes qui s’trouvent dans ma chambre
j’rappe des pures phases violentes, j’kicke smoov’ en marchant
porté par mes bulles d’air, j’pourrais faire le keum
mais j’préfère le seum donc me parlez plus d’herbe

paroles rédigées et expliquées par rap g*nius france

- darryl zeuja

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