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letra de rivières pourpres - dany dan

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[refrain : mamebaye] (x2)
c’est la rivière pourpre
qui coule dans mes veines, qui nettoie mes peines
je le sais, c’est la rivière pourpre
on combat dans l’arène, c’n’est pas le sang qui nous freine
ce que l’on vise c’est les rivières pourpres

[couplet 1 : dany dan]
tout le monde a déjà vu ces rivières pourpres qui même en hiver coulent fort
même à trente en dessous de zéro, des torrents rouges sortent
ces fleuves là ne gèlent jamais
tu l’as compris je parle d’hémoglobine, de plaies béantes quand les jeunes d’viennent amers
mais pas seulement : le placenta j’crève, je nais, ma mère verse
j’suis trempé, on m’nettoie à la serviette
le sol à la serpillière
et tous les ans, le 20 novembre on célèbre cet événement dit mon anniversaire
les rivières pourpres, j’en faisais couler d’imaginaires
en culotte courte, quand je jouais à la guerre
mes grandes sœurs, elles, en ruisselaient de bien réelles, ignorant, grand con
j’avais 12 ans quand elles m’expliquaient à quoi servait un tampon
le temps p-sse vite, l’étape tourne, j’ai bientôt 18
et j’leur expliquais comment faire gaffe au carrefour
j’leur sors un gomm cogne aux balles en plastique, mais grosses comme des dum dum
elles sifflent, me disent “remets ça dans ta doudoune !
quoi ? tu veux devenir un criminel ouf
et comme tonton jacques finir dans une rivière pourpre ?”
les rivières pourpres, les rivières pourpres bébé
c’est les rivières pourpres, les rivières pourpres

[refrain : mamebaye] (x2)

[couplet 2 : selim s]
matte le sang sort de la veine et puis rentre dans la seringue
le gars pompe, se l’injecte, son cerveau part en bringue
reste loin de la que-man et de ces cs-tru qui rendent dingue
même à tes propres frères tu pourrais sortir un flingue
matte la peinture pourpre qui jailli de cette bombe
sur le mur, le blaze s’inscrit en 3, 4 secondes
les condés tournent, rien à battre, ça se p-sse devant tout le monde
c’est freestyle, c’est hip-hop, c’est la culture de l’ombre
pourpre comme le drapeau du roc-ma, comme le son dans ton walkman
pourpres comme les vitrines des dames d’amsterdam
la couleur de ton enfer, si t’as ton âme dans le haram
comme un gamos italien sur le macadam
pourpres comme le sang palestinien, tchétchène, irakien
tués par le cauchemar américain
ils utilisent michael jordan, leur culture, le rap, leur basket
leur propagande américaine en menu bucket
kiffez vos croquettes, xxx, arrête d’être xxx
kiffez vos séries nulles où les arabes sont trop bêtes
les ricains y’en a des bons, c’est clair, c’est net
mais certains regardent avec un regard de proxénète
les rivières pourpres, le sang, le dum, le son
le seum, arrête de faire criser ta reum’
plus belle la vie à 20h10 dans toutes les cuisines
plus belle la mort, le feuilleton de tous ceux qui sont dans le [dîn ?]

[refrain : mamebaye] (x2)

[outro : mamebaye] (x2)
comme le sang dans tout le corps, comme les feuilles en automne
j’ai des xxx à la fin, c’est des rivières pourpres
pas une xxx, pas un lac
pas une goutte, pas une flaque, du début à la fin
c’est la rivière pourpre

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