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letra de psychanalyse - corentin moutet

défoncé à la drogue dans mon salon j’me sens pas bien
la lumière de la bougie est loin d’éclairer mon chemin
dans mon chagrin
j’rempli des instants vides
et puis je chante ma vie
quitte à crier comme un gamin
ça fait quoi d’entendre le silence se briser au pouvoir des mots
sur vos visages j’vois le sourire mais en même temps je vois le démon
hypocrisie de notre époque
ça grésille au microphone
sacrificе de l’humain au profit de la récolte
ça mе révolte
mais rien à faire
a galvaudé les mots
on s’embarque dans une sale affaire
et puis l’émotion
petit à petit s’oublie
on ressent plus grand chose
a part un écran tactile
et plus les mots sont
tourné vers la critique
le sang coule sur mes proses
et mes proses coulent sur mes nuits vides
il est minuit dix
la lune éclaire mon esprit
un jour j’aurai de l’estime
mais ce soir mon âme s’exile

j’suis tout seul dans l’appart
mais pas tout seul dans ma tête
quand le soir je ferme la porte
j’me retrouve face à face à moi même

dans mon salon des voix résonnes
j’crois que j’commence a perdre la tête
de voir l’ignorance des hommes
et toute cette haine me fait d’la peine
pourquoi s’aimer quand c’est gratuit
c’est mieux la haine puis ça rend triste
il faut une attaque terroriste
pour être soudé sans se haïr
comment m’en sortir sans sortir
la vue d’chez moi est bien trop sordide
donc j’fume le cannabis et j’suis orbite
des sorts tristes
voilà c’que souhaite les gens
la bienveillance est une légende
du coup le soir j’tise en musique

j’écris pour combler s’vide comme une psych-n-lyse
quand on m’parle mal je répond pas comme un psy qu’-n-lyse
j’écris pour combler s’vide comme une psych-n-lyse
quand on m’parle mal je répond pas comme un psy qu’-n-lyse

j’crois j’attend bien trop des gens
et puis de cette vie
seul dans la pénombre au graffiti j’ecris les 3 6
le bonheur me rend sceptique
les honneurs me font vomir
j’ai beau vouloir rend fier les gens
on dit d’moi que j’suis en sale type
non y’a pas d’sortie
j’suis coincé comme jim carrey
dans une putain d’vie factice
ou les décors sont pas vrai
j’met les voiles mais y’a la tempête
puis si j’me noie et bah tant pis
tu sais pour pouvoir vaincre
faut être prêt à vivre le pire

donc j’repense à mon père
j’m’adresse a son père
j’lui demande de me guider car dans cette vie j’ai plus d’repère

pour panser mes cicatrices j’dois les ouvrir et faire la paix
ou continuer d’sourire même quand la peine est à l’appel
une pensée pour ses gars triste qui disparaissent au fond d’la seine
qui reve d’une scène mais qui creuse leur tombe à la pelle
j’écris ce texte comme une bouteille à la mer
comme l’a fait allain leprest pour le pire et pour le reste
je crie à l’aide et ça résonne dans cette arène
personne viendra m’aider donc c’est sûrement mon dernier texte

c’est sûrement mon dernière texte
l’injustice me rend muet
même si au fond de moi
tu sais c’que ça peut remuer
c’est sûrement mon dernier texte
sûrement mon dernier couplet
les gens ont fait de moi
la victime d’un meurtrier ( la vie)

- corentin moutet

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