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letra de mon parcours - connaisseur

[intro]
uh
j’vous raconte mon parcours
les temps changent
est-ce que c’t’un cauchemar ou est-ce c’t’un rêve?
je sais pu, je sais pu man
you know
yeah
uh

[verse 1]
dans l’temps tout était chill
les films de karaté et d’courses de bmx
d’bandes dessinées et concours de french kiss
j’reminisce aux cigarettes popeye et au mr. freeze
les matchs de punch out à l’arcade quand on foxait l’église
le soir on chillait dans les parcs et les ruelles à inventer des jeux
on parlait toujours d’s’enfuir mais on était jamais sérieux
et jamais de coups de feu à part ceux des pétards à mèche
quand quelqu’un disparaissait, c’étais parce qu’il jouait à cachette
par parce qui s’était fait tuer par un addict d’la gâchette
les fights étaient légit, coups de pieds et coups de poings
le badtrip c’était quand le perdant revenait avec ces cousins
de toute façon, tu t’faisais avertir par la pet-te fille du coin
celle qui avait la mère s-xy qu’on allait espionner
dans l’temps y’avait pas d’corner
juste la cour d’école d’à côté
on jouait des games de hockey
ça faisait chier quand l’goaler partait à 6h pour souper..f-ck!
résultats bruits sur sa porte, courir, crampé, essouflé
après des fenêtres c-ssés à coups d’roche
déjà c-sse-cou à neuf ans
on se pratique pour les bum rush
à la maison j’me faisais fouetter
les f-cks c’tait l’fun dans l’temps l’été durait une éternité
j’m’ennuie de c’temps là mon gars t’as aucune idée
maintenant c’est grave, regarde les parcs
c’est beaucoup moins achanlandé qu’avant
à toutes les images projettées à la télé
j’vois bien qu’les jeunes restent moins longtemps enfants
les pet-tes filles s’maquillent
les pet-ts gars parlent de bloods and crips
ca veux un gun avant la bicyclette
même dans l’sens figuré j’ai remarqué l’réchauffement d’la planète
les pet-tes filles s’font kidnapper après avoir chatté sur internet
les jeunes sont éveillés, écoute les choses qu’ils ont à dire
génération harry potter, futur présent qui peux l’prédire

[verse 2]
adolescent, toutes les épreuves d’la vie d’la rue j’ai traversé
comme terry fox les belles journées me faisaient foxer
moi et mon clik est affilié
twenty deep 15 ans, déjà dans les beefs
notre trip : freeze ton argent, ton manteau, tes souliers
saoulé au bellini, habillé nautica, polo, tommy
quand on allait à rive-sud dans les barbecues
on prenait l’bus en otage
tout ça à un jeune âge
aller dans les fêtes en auto volées
tu frontais puis on te fout une volée
mais c’était pas ça l’but non plus on voulait danser du reggae
pour s’vanter après la soirée qui qui avait l’plus grouillé
c’était les belles années, pas trop d’beefs qui t’empêchaient d’bouger
et tout le monde était solidaire quand venait l’temps de faire des bum rush
c’ta rivière que j’ai feel ma première puff
us against the world, tout le clik était proche
solide et les bouncers si y nous donnait pas nos props
dès qu’on arrivait tout l’monde savait qu’nous on défoncerait les portes
j’te rappelle cette époque, de black moon et mobb deep
shook ones, sheep skins, timberlands on my feet
polo usa, une saab pouvait stopper l’trafic
dès d’jams cl-ssiques au métropolis, tous les weekends ensemble
dans l’temps ghostface à changé le game avec son h-lly hansen
me voir dress, ça aurait été comme voir un extraterrestre
j’m’excuse pour mon implication d’l’émeute du salon d’la jeunesse
mais s’pas comme si ça pesait lourd sur mon chest
ma pauvre mère était vexe, j’lui ai causé tant d’stress
elle se demandait toujours qu’est-ce que j’faisais dans ces rues
jeune thug causant du trouble
jeune thug faisant l’tough avec le crew
dans tous les trous d’la ville, prenant des puffs
soit saoul ou sur le terrain d’basket, flashant mes shoes
tous les jours j’en ai vu courir
à cause d’une faute flagrante
le pauvre y’a eut d’la chance, y’a failli mourir
on l’a jamais revu quand j’y repense
c’t’été là était chill
même si c’est l’même été qu’on m’a traîné à la cours juvénile

- connaisseur

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