letra de en direct du labo - cause commune
[couplet 1 : sirka]
j’suis un bâtard, un battant imbattable en tant qu’combattant
invite pas à ma table un rappeur amateur colmatant
qu’on m’attende ou pas, j’compte pas, en tous cas, rester là
tout calme en tendant l’trou d’balle, jouant d’la touche charme
la tendance attendra, j’m’en balance pas tant qu’j’rappe en cadence
ça prendra l’ascendant ou bien ce sera seulement la sentence
entre nous, on s’entend, donc, ensembles, on s’en prend
a ceux qui, pour l’or, se vendent et se vantent, donc c’est forcément décevant
on tente d’entreprendre un projet prodigieux
donc obligés d’poser des grosses proses pour doser les gens trop vicieux
peu ambiancés par l’ambition, me lancer est ma seule mission
j’veux pas changer pour cent biftons sans mouveter sous la soumission
j’me soûle -ssez la gueule, pas besoin d’être sous l-sser
ok, j’suis qu’un soulaçon, mais qui monte quand même sur la scène
sur mon front, j’essuie la sueur, car j’y vais pour m’surp-sser
j’sais pas si tu suis la leçon, -ssure la suite, si tu la sais
[couplet 2 : 7m]
possédé par le mal, ça se voit dans mes cd
l’exorciste a descellé dix démons, en moi, laissez les
voici mon testament, voici donc c’que j’vais léguer
a mes potes, toutes mes plaquettes planquées, quand je vais décéder
je ne veux pas qu’on m’enterre, mais qu’on m’crame dans un funérarium
je veux qu’on p-sse mon suicide sur un écran lcd
je veux même p-sser le cd de johnny, allumez le feu
au moment de ma crémation, je crois qu’ça serait fêlé
arrivé au paradis, je veux ma place entre 2pac, biggie
ou marilyn et c’est aaliyah que j’vais serrer
je serai qu’avec des célébrités
en attendant qu’amy winehouse et britney arrivent dans le paradis céleste
quand je vais décéder, j’veux qu’on défende mes cd
qu’les puristes disent pas : “ça fait quatre fois qu’il fait la rime avec “cd””
j’veux des gens qui pleurent, même si je ne suis pas un mec célèbre
même si il n’y a que dans l’excès que j’aurais su exceller
[couplet 3 : rafka]
j’éprouve le manque d’inspi’ ces derniers temps, pourtant, le rap me berce
tout comme mes partenaires, j’ai peine à croire que j’vais percer dedans
j’me vois pas comme la relève, mate le level, j’narre c’que j’sais
gueule pas, je ferai pas la vedette, c’est clair, nan
le mac : mon arme, je mets le cap sans me rebeller
parce qu’on est des fêlés de phases toujours fidèles
parce qu’on emmène l’art, dis pas : “ce connard, il est mort”
la bastonande est lyricale parce qu’on a l’appellation de rappeurs
montre pas l’heure, il est déjà trop tard
j’raconte d’ailleurs ceux qui font de me feuille un vrai tas d’cauchemars
j’pompe pas d’teub’, j’comble ma reum’
je fais en sorte que la maille trompe pas l’oeil
encore plus quand tu comptes le nombre d’aveugles
j’regarde le monde avancer, crois-tu pas qu’on r-t-rde ?
voici la forme, le fond d’ma pensée, soit tu t’barres, soit tu cannes
le rap : un tatami, mon stylo, c’est mon kimono
cherche pas qui mène la partie, pas d’avarice dans mes pet-ts propos
approfondi ton -n-lyse, j’taffe à ma guise, tape pas l’affiche
grâce à ma mine, j’écris trop d’choses
c’est maladif, et j’crie : “kozco’ !”
y’a trop d’mcs débiles, j’évite ce qu’ils proposent
médite ceci, poto, méprise ceux qui s’opposent, j’précise pas, la famille
ces rimes, je les dédi’ qu’aux faux, j’estime qu’au fond
des types confondent les hits avec les big feat’
lâche la, la ‘sique, mais j’pris mon cro-m’
on sort des disques, mais sans les big promo’
laissant des chances de prise au trône
les gens déjantés visent trop haut
en les empêchant d’ter-chan’, j’défends mes pensées
censé, d’force, les flancher, tant qu’c’est dans les temps
et, tant qu’c’est franc, sans quiproquo
dans c’micro’, cause, rempli d’osmose
mais pas dans un élan d’démence
moi et l’rap, c’est un mélange gênant, va l’dire aux autres
[couplet 4 : kesti]
entre psykozcopathes, on peut s’contacter
un pet-t whisky-coca sur un son de mack 10
on trinque tel un militaire à la santé du captain
de soirée, qui boira comme les autres, mais qui s’croit intacte
j’ai pas un bête de jeu, tête de noeud
tu vois pas qu’au cul on a un break peugeot, cinq nes-jeu’ en 2-6, bref
ça fait beaucoup d’raisons pour s’faire contrôle
a chaque virage, c’est la mort ou le ferme qu’on frôle
j’confonds la troisième et la cinq
crois en ma parole : mets ta ceinture, car la dame blanche n’est pas sainte
cc dans les narines, excès d’adrénaline
le phone-tél’ sonne, t’es trop pressé, allez, j’arrive
tu t’feras baiser, cousin, tout ça pour écouler des jets
ton cul chauffe, et tu t’feras courser par des poulets braisés
les pet-ts s’tirent dans les pattes, tisent dans les packs
esquivent la c-sse et croient lire dans les cartes
jeunesse triste qui se bat contre la crise, l’illétrisme
et la base directrice de la poisse
cause commune
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