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letra de louve - casey

[couplet 1]
des jours épanouis depuis j’en ai peu eu
j’étais môme et menu, jambes étalées, j’en ai jamais parlé
j’en ai gardé l’envie d’aller cramer ma vie d’adulte
et buter la réalité, moi qui suis encore égarée
mes rimes, on dirait des verrues
j’ai toujours préféré celles qui puent la déprime, c’est avéré
si tu veux consacrer ton cul à régaler la rue
moi j’appartiens à ces paumés que le pe-ra a réparé
j’ai des piles de rêves et j’effile des glaives
avant qu’ils me crèvent comme on k!ll des lièvres
qui te refilent la fièvre et la diarrhée
j’ai un cœur de louve
avant qu’il ne s’ouvre, il faut qu’on le trouve
car la haine court
je suis un bateau très difficile à amarrer
l’argent : je l’ai gagné, je l’ai perdu
je l’ai prêté, je l’ai rendu, je l’ai donné de mon plein gré
à mon insu à des sangsues, je l’ai voulu, je l’ai pas eu
je l’ai croisé, je l’ai pas vu, je l’ai jamais vraiment connu

[refrain]
j’ai des piles de rêves et j’effile des glaives
avant qu’ils me crèvent comme on k!ll des lièvres
qui te refilent la fièvre et la diarrhée
j’ai un cœur de louve
avant qu’il ne s’ouvre, il faut qu’on le trouve
car la haine court
je suis un bateau très difficile à amarrer
j’ai des piles de rêves et j’effile des glaives
avant qu’ils me crèvent comme on k!ll des lièvres
qui te refilent la fièvre et la diarrhée
j’ai un cœur de louve
avant qu’il ne s’ouvre, il faut qu’on le trouve
car la haine court
je suis un bateau très difficile à amarrer

[couplet 2]
des nuits à pleurer parfois j’en ai connu
pourquoi avoir si honte de dire qu’un jour on a déjà chialé
je crois qu’à la connerie, aucun être humain n’est tenu
tu peux le taire ou au contraire bombé le torse, le déclarer
moi mon arrivée n’était pas prévue
mais avant moi le monde était déjà foutu et dépravé
pourtant des regards écrasants me disent “tu es l’intrus”
venu c-sser l’ambiance, ch-sser la chance, gâcher la soirée
savoir c’qu’ils pensent, je m’en dispense
mon existence c’est la distance que je mets avec l’espèce humaine
ils ont mille faces, du traître en portent les pires traces
vivent en surface, et moi sur place je n’attends pas de savoir qui m’aime
un jour venu on résumera mon vécu
sur l’épitaphe de l’endroit où l’on m’aura enterré
écrivez dessus que j’n’ai pas choisi le début
compris le milieu et pour la fin j’n’étais pas préparé

j’ai des piles de rêves et j’effile des glaives
avant qu’ils me crèvent comme on k!ll des lièvres
qui te refilent la fièvre et la diarrhée
j’ai un cœur de louve
avant qu’il ne s’ouvre, il faut qu’on le trouve
car la haine court
je suis un bateau très difficile à amarrer

- casey

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