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letra de jamais assez - calliphonists

bed

bienvenue dans l’temple du serieux pour une prière accélérée
parmi les tromperies assez raides et les teupus acérées
ma torpeur est si réelle que j’en ai trop peu à cirer
je n’entends plus les sirènes moi j’ai les tympans lacérés
ils presseront mon liquide, jusqu’à m’en essorer
diviseront mon équipe, jusqu’à nous éssеuler
écran d’magie, bonheur еn trompe l’œil
la grande machine en aura toujours trop peu
on doit survivre en enfer et on nous somme d’être très pieux
à l’endroit comme à l’envers, fais la somme nous sommes trompés
insomniaques jetlagés, vas y jette les dés
prends part au jeu d’la guerre même si tu rejettes l’idée
tant pis pour l’équité le couteau n’a qu’on bon côté
le choix ne tient qu’à toi charcutier ou charcuté
ils n’en ont pas assez, veulent tout amasser
font mine de t’enlacer pour mieux te tabasser

majin seed

jamais assez dans un cercueil d’acier
poussant les rapports
ma douce folie matelassée m’apaise mon esprit s’évapore
à l’heure ou des faux policiers protègent un mec qui se prend pour louis xiv
les flics me contrôlent car ils savent que ça rapporte
un florilège de traitrises entre alliés
tant de sang sur ses mains qui étaient censées nous relever
on s’verra en enfer avec tous les autres enfoirés
l’éternité ne suffira pas pour lister tout ce que t’as foiré
jamais assez les leçons du passé sont faites pour être apprises
à l’heure ou certain se gavent c’est moi qui vomi ma sale tise
je pense à mes potes qui sont tout près de toucher le fond
aux élus de la république qui détournent des fonds
tous des fous, quelle est l’addiction qui te pousse à bout?
qui tient les fils qui dès le matin te mettront debout?
des réponses vagues et des qui restent vaines
jamais assez, dans nos veines coule l’héritage de la haine

tryphon mc

éternel insatisfait, j’ai les symptômes du type en manque
pessimiste, genre le français qui survole son relevé d’banque
tant de prises de becs car elle ne voit pas assez son mec
lui voudrait bavasser sans dec’ avec ses potes de longue date
mais pas assez d’heures dans une journée
pas assez d’or et de congés, d’amour et d’étagères rangées
tellement d’injures à partager
pour me régaler de bonheur j’ai usé de vains subterfuges
il m’en fallait toujours plus, vous comprenez monsieur le juge ?
je vis pleinement ma frustration, passe ainsi à côté du bonheur
assujetti aux quatres saisons de vivendi, consommateur
faudrait galoper tel le guépard, moi j’n’suis qu’vil escargot
j’voudrais gruger la lune avec un petit escabeau
d’abord j’m’en veux beaucoup de n’pas pouvoir boucler
quantité de projets qu’à l’apogée de la pile on ajoute
jacte. le champ de nos possibles semble en sacrée jachère ?
nan, nan, on se cultive dans nos secrets jardins mon cher

antidatae

toujours en manque j’ai peine croire
que ma tête me demande encore à boire
mon banquier doit le voir
il s’en passe sous le comptoir
je te parle pas de retraits louches
ni des virements sans libellés
j’achète pas que du bain bouche
j’ai rien de plus à déclarer

les riches c’est presque tous des fils de putes
ils maintiennent la pression
la pyramide des salaires est une réelle agression

avarice luxure et gourmandise
résume les 3/4 des textes de rap
j’ajouterais bien l’orgueil
mais je me demande comment ils ont la place

de caler toutes ces merdes
dans le même produit marketing
qu’ils font passer pour de la musique
juste à l’aide du packaging

ces vices mus en vertus
sont la recette de la réussite
et si tu veux pas jouer à leur jeu
c’est même pas sûr que tu vives

asseoir le système dominant
dans des textes qui parlent que de fric
c’est une aussi bonne idée
qu’utiliser sa tête pour casser une brique
tous les jours je me lève et marche
au travers des réplique systémique
je veux pas d’un quarter pounder
je veux niquer le système métrique

- calliphonists

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