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letra de ô diable - brouillard

[intro]
on parle de moi dans la bible mais je n’suis pas dieu
je n’suis pas non plus jésus le guide, je n’suis pas malheureux
on parle de moi dans des films et dans quelques fables
j’reviens du fond des abîmés, oui, je suis le diable

[couplet 1]
si j’apparais dans ta vie, il te faudra serrer les fesses
j’vais prendre ton slip, le descendre car la pudeur te freine
où t’as planté tes avis j’allumerai des feux de détresse
j’pars du principe que les cendres font de meilleures graines
je n’connais rien au foot, et pour la rime, j’place benzema
ouais je suis plein d’croûtes, sur ma peau m’irrite mon eczéma
ça m’vexe pas, j’me vexe plus
même si je sais qu’c’est pas glamour, je sais qu’l’amour se teste cru
je te repousserai, tu voudrais être différente
jamais ne m’excuserai, j’en ai déféré le serment
je suis déférent et difficile
la seule référence possible, pénible, j’faucille

[refrain]
puisqu’on s’aime, j’enfante pas ma scénique
jamais je ne cède, jamais je n’abdique
si mes poisons laissent indemnes c’est qu’ils sont polémiques
ils disent que l’art sème, je pense que l’art se nique

[pont]
si mon stylo écorche le papier c’est pour faire saigner tes pensées
mon style et torches de bûcher sont pas les cieux qui m’ont dansé
je m’suis crucifié mais nous renaîtrons d’un trou noir
bien humidifiés, nous seront tous les enfants du brouillard

[couplet 2]
pour moi pas d’idéal, pas de râle, les pédérastes sont pas des rats
les parias, les crasses et les lâches sont parmi les castes les plus classes
on te ressasse et t’assassine que t’as une place au paradis
c’est dégueulasse, j’t’assure que j’n’aime pas ce paradigme
puisqu’il n’y a pas d’enfer, l’enfer c’est d’faire tout c’qu’on t’dit
l’enfer c’est d’s’enfermer derrière de faux semblant, de mentir
l’enfer c’est d’s’enfoncer fissa derrière des fesses et sentir
que si t’as fait tout ça c’est que c’était facile de rien dire

[riff]
parce que le bien est relatif si le malheur est absolu
les d-cks à parrainer, crois-moi nous la moucherons
la vie c’est pas figuratif, c’est du passé révolu
sauver une araignée c’est s’asseoir sur des moucherons
pour moi, l’ennemi c’est la souffrance physique ou mentale
c’est c’qui pollue ton existence, t’irrite, te voile
en fin de compte, la fin des temps ce sera la fin de ton corps
mais n’ai pas peur car c’est dans l’groupe des vivants que l’on souffre de la mort

[couplet 3]
prend ma main mon enfant, mais nan, t’es pas un minus
le futur te hante, t’as peur du terminus
mais je suis là maintenant, les ennuis sont terminés
apprécie le présent, le reste est déterminé
car tu n’as jamais eu l’choix, oui, tu m’as bien compris
tu n’as jamais eu foi qu’en c’que tu as entrepris
tout pourra être prédis, alors cesse de résister
et tu t’es jamais dit que peut-être t’étais le seul à exister ?

[riff 2]
et bien sûr, seul, tel l’essence humaine
ton passé est pour linceul, ce sont des sens qui te mènent
mais t’es en chacun de nous, un peu comme un noyau dur
derrière les ponts, derrière les fous, y a ton joyau pur
oui, on est tous des proverbes, oui on est tous pieux
des dilemmes qu’on traîne, qui freinent, qui peinent
on s’enchaîne et on aime ses chaînes qui nous déchaînent
oui, on est tous le même, oui, on est tous dieu

- brouillard

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