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letra de je suis un gun - boroboro (belgique)

pan
monsieur l’agent, je vous -ssure que je ne suis pas armé
(ce type)
pan
monsieur l’agent, je vous -ssure que je ne suis pas armé
(ce… ce type)
pan
(malheureus-m-nt non… ce type est une arme)

je suis un gun
la bouche pleine je suis dangereux
tousse ça fait « pa pa pa »
la tête pivote, je charge-la
si j’éternue, c’est une balle perdue
ça fait drôle d’imaginer que je ne la reverrai plus
elles ont toutes disparu sans rien dire, je me sens seul depuis
si on joue à la barbichette tu ne rigoleras plus
la tête lourde je la bouge prends garde à mon headbanger
mes poèmes minables finissent toujours par un « bang »

shoot. shoot des guns
shoot. shoot des guns
shoot. shoot des guns
shoot, shoot, shoot des guns

shoot shoot shoot, je suis un gun et je suis chargé
tout pet-t, j’étais un gun mais j’étais pas prêt

paow paow paow paow paow paow paow, ma façon de parler
les autres ont des visages, je n’arrête pas d’y penser

je rentre en soirée je fais impression car je suis un gun
quand je regarde dans la glace y’a pas de tête car je suis un gun
quand je croise des regards les gens baissent les yeux car je suis un gun
bien sûr au stand de tir je n’ai pas d’arme car je suis un gun
et si tu crois que la vie est facile quand on est un gun
t’imagines pas tous les connards que je pourrais shooter pour le fun

shoot. shoot. shoot. shoot
j’entends des voix dans ma tête
je voudrais tirer quand quelqu’un m’embête
faut pas me chambrer, je suis à cran, je suis chargé
depuis toujours j’essaie de me détendre, de pas craquer
mais la détente est à deux doigts d’être appuyée

pan pan pan pan
pan pan pan pan

je suis le pistolet, je vais tirer tirer
dans ta direction, fais des roulés-boulés
pour éviter ça, là ma cible c’est toi
et je piste-là

je vais vite et vise à nouveau des vivants
je médite et me dis qu’ils sont tous méprisants
il suffit de ça, suffit de moi
suffisait d’un gun pour devenir inquiétant

s’il suffisait qu’on s’aime on le saurait
s’il suffisait qu’on saigne on le ferait
je me souviens de guerres que je n’ai pas vécues
m’agrippe à mon pote que je ne verrai plus

même magritte n’a pas pu me croquer
devant mon visage il a eu des suées
le holster était chaud mais j’ai dû le quitter
quand j’en suis sorti je t-tubais

je matais les p-ssants en criant qui t’es toi ?
la tête est étonnante, fais pas mon âge, alors je tutoie
me demande encore pourquoi leurs visages n’ont pas de canons canons canons
me demande toujours pourquoi quand ils crachent ça ne fait pas de dégats dégats dégats dégats dégats

quémande de l’attention comme un pourri gâté
tire en l’air pour l’attirer là là là là, quitte à toucher des avions

tire tire tire tire
vise vise vise après
tire tire tire en-l’air
tire quitte à toucher des avions

quand il tombera j’irai dans les débris
m’habillerai de son fer comme d’un gri-gri
je changerais de vie
pour cacher le fait que j’ai tiré sans réfléchir

tire tire tire tire
vise vise vise après
tire tire tire tire
tire quitte à toucher des p-ssants

pan pan pan pan
pan pan pan pan
pan pan pan pan
pan pan pan pan

j’entends toujours des voix dans ma tête
elles me répètent que je devrais lâcher la bête
y’a trop balles qui se perdent
trop de gens qui m’emmerdent
je vais péter un plomb à force tourner en rond
dans ma chambre, silencieux, j’essaie de prendre du recul
la pression s’acc-mule
bientôt je vais faire feu

parfois j’ai envie de tuer tout le monde sur terre
mais même avec plusieurs chargeurs c’est impossible à faire

tire tire tire tire
vise vise vise après
tire tire tire tire
tire quitte à toucher des p-ssants

- boroboro belgique

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