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letra de karim & vincent - blak & ticok

c’est l’histoire de karim et de vincent, ils ont grandit ensemble, c’est comme des frères depuis leur enfance
l’un pour l’autre, ils faisaient toujours acte de présence
leurs daronnes s’appréciaient et s’connaissaient avant leur naissance
vincent c’est un p’t-t black qui connait pas son paternel
sa maman travaille tard, il mange chez karim en maternelle
bref, c’était plus que des amis, on les considéraient même comme les membres d’une seule famille
karim, lui, est plutôt débrouillard, déjà dans les embrouilles à treize piges, touche les miss et bouillave,
dix-sept piges, il était comme ses trois grand frères, pas d’préstige
le plus grand purgeait trois ans fermes à queuleu.
écœuré, karim se cherche dans l’illicite, il monte un peu la pente et même vincent le félicite
content de voir que son pote, se fait un peu d’blé, qu’il envoie des sous au bled alors que lui redoublait son bep
envie de lâcher, l’école, les cours de rattrapage, envie de palper, peut-être pour tourner la page
le rabattage, ça paye pas, il voit karim vendre des cages, alors que lui coupait des rettes-ba.
il est pas envieux mais y a d’l’argent en jeu, il pourrait shiner karim, y a moyen qu’il s’arrange
t’façon entre eux, ils parlent même pas d’prix et nout naturellement karim lui donne un kilo à crédit
vincent s’affiche, il est pas scret-di, va sur l’terrain avec des plaquettes,
alors qu’il est pas midi
les shmitts en ville l’ont déjà pisté, un jour il sort, il s’fait sauter par les klisdé
vincent se débat, enchaine avec des patates, plus tard y aura une perquise, après plusieurs coups d’matraque
à cause de ça c’est comparution immédiate
paquetage, arrivant, tourne toi, tous à quatre pattes

karim lui écrit, ça fortifie son mental, karim c’est son seul frère qui lui envoie des mandants
vincent tourne en rond, ce soir c’est la pleine lune, demain, nouveau jour, nouveau compagnon de cellule
c’est un guéla qu’on appelle tony, on dit qu’c’est une pointure, c’est un siste-gro qu’habite à borny.
dans tout les cas, vincent il s’en battait, pour se faire respecter il serait prêt à se taper.
très vite, il voit que tony, c’est pas une cr-pule, ils s’entraident et ils s’entrainnent, ils sont inscrits à la muscul’
être seul ça fait mal, il fume deux joints et comate, vincent il en a trop marre, des parloires et des promenades
ca fait deux mois que karim n’écrit pas, donc il s’inquiète pour son pote et pas juste pour ses mandats
se rappelle qu’il avait des dettes et qu’dans sa dernière lettre il disait qu’on l’avait hagar et qu’il n’y a plus de tête à tête
tony lui dit “t’inquiètes gros la sortie c’est du sur, oublies les plaquettes et maintenant faut dealer du sucre”
han, y a rien qui tue l’temps, il repense aux thunes en même temps au temps qu’il avait perdu en étudiant
quand il sortira, plus rien ne sera pareil, en équipe avec tony, il oubliera les barrettes.
c’est ça de grandir dans les ortilles et j’me souviens qu’un 25 mars 2007 il est sorti

les temps ont changés, dehors plus rien n’est pareil, karim et vincent avec le temps se sont séparés
chacun sa vie chacun sa part de bénéfices, vincent dans l’illicite, karim dans l’droit chemin chacun sa parole
vincent est devenu paro, il pèse mais met des carottes, il mentait même quand il jurait sur la tête de sa daronne.
ses potes, il voulait plumer, on reconnaissait plus l’men c’tait plus l’même, à cette époque on s’était dit “ça pue, merde!”
les rumeurs commençaient, parrait qu’vincent il tapait dans la drogue, trois boules dans l’froc, le reste il s’en battait
la roue tourne, karim achète des lamelles, vincent roule en ml après avoir mangé la gamelle
karim est envieux car y a de l’argent en jeux, il pourrait shiner vincent, y a moyen qu’il s’arrange
sauf que vincent lui renvoie pas l’-ssenceur, donc karim le traite de fils de.. obligé j’le censure
il lui dit “tu m’dois un kilo” vincent lui dit “j’te dois rien, reste tranquille on a l’même âge gros viens pas jouer les doyens”
vincent oublie les mandats le kilo qu’il s’est fait péta, karim l’a avancé, et en retour il fait la pét-sse !
karim le traite, il le bouscule “vas-y me touche pas !” vincent s’énerve lui dit “j’t’encule” et sort un pouchka
lui pète un coup d’crosse dans la tempe, puis le braque il voulait pas mais son doigt glisse sur la détente

ghetto youth, le genre de gars qu’aime prendre des risques
hardcore toujours actif s’en bat les couilles de prendre des giffles
reste doux ma couille beaucoup s’emportent vite
véner plus personne réfflechit et les douilles partent vite
ghetto youth ton embition est sans limite
pas l’temps d’être endormi y a trop d’argent faut qu’on débite
rongés par les peines de prison parce qu’on veut tout tout d’suite
l’était nous a pris notre slip, hey

zone réputée danger, raclo réputé dangereux
shab qui veut s’vanger d’une pute qui joue les dalleux
reste doux dans l’quartier y a plein d’fous qui s’arment, tirent
rêvent de s’évader, font l’bordel avant d’partir
chez nous personne ne connait sa destination, vacances à la playa ou incarcération
qu’est-c’tu veux qu’j’te dise frère dans mes chansons, amour, haine, compation, méprise, beaucoup d’déceptions
laisse, laisse les jeunes s’en sortent seul, y aura toujours quelqu’un au dessus pour leur ramener l’sbeul
tout l’monde veut faire de l’argent, histoire de changer l’décor
shiner une grosse baraque, une entreprise, cl-ssique du genre
biensur à côté d’ça tu verra, beaucoup d’galères
90% des jeunes en h-ss dans la merde
marlgré ça on s’y est plu dans notre jeunesse on délirait trop
tous formés dans l’quartier, même nos caresses sont made in ghetto, hey

- blak ticok

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