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letra de mal être - bilel

[couplet unique]
j’ai vidé ma bouteille d’eau, j’l’ai remplie d’vodka
j’rajoute du jus d’pamplemousse et dans 2 secondes j’m’occupe d’votre cas
c’est lelbi pour les intimes, bilel pour les indics
je suis de ceux qu’on lève à 6 du mat avec un glock et une insigne
la rancune c’est faible mais comment pardonner
j’ai fait confiance à des frères puis ils ont fini par me donner
on parle pas on agit, ainsi sont les bandit
je peux t’enlever la vie bourré sur un 600 bandit
la vie que je mène me désole, que dieu me pardonne
d’avoir fait ce qu’y avait à faire frère, pour de modiques sommes
je perds mon time dans la zone avec des potes qu’effritent du jaune
on est tous les mêmes on s’en veut grave pour nos daronnes
j’ai grandi comme un pet-t con bon qu’à exhiber ma haine
je préférais couper les ponts au lieu de construire des p-sserelles
pris par le mal-être, en regardant mon fils moi
j’ai appris à me connaître en écoutant mon disque
des soirs je cogite, je pense aux sous que j’aurai pu faire
quand t’essaye de t’en sortir, la juge te répond avec du ferme
mais je te dis que tout est écrit, qu’on a pas à s’en faire
maman fait des doua’a pour que le très haut m’épargne l’enfer
dès fois j’suis tellement pété que je parle aux potes au ciel
je pense à les venger, 7 fois par semaine
je rêve d’enquiller ces merdeux une fois en fond d’6ième
non je suis pas nerveux, j’ai jamais été aussi zen
je regrette les larmes de ma mère, elle qui est tout pour moi
je rêve de voir mon pote maher et de le serrer dans mes bras
lui dire pars pas à ce rencard, il se pourrait que tu reviennes pas
mais aujourd’hui il est trop tard, je t’appelle mais t’es plus là
on m’a dit c’est ça la vie, on quittera tous ce bas monde
aujourd’hui on rit demain on aura peut-être à rendre des comptes
ce serait mentir de se dire qu’on a pas souffert
mais on tient tellement à cette vie qu’on crèvera peut-être les yeux ouverts
du mal à aimer, du mal à m’attacher
l’impression d’être vide l’impression de tout gâcher
je comprends plus rien, c’est l’bordel, tout va trop vite
ton frangin peut laisser ta cervelle gicler sur la vitre
tout ça pour le charme d’une femme ou une somme dérisoire
sur le boulevard des vendus, j’ai vu des potes faire les trottoirs
donc je prends sur moi même, j’fais rien paraître
j’ai appris à faire avec, perdu dans mon mal être
suis-je le seul dans ce cas ? non à mon avis
je sais que vivre dans le p-ssé, c’est sombrer dans l’oubli
qui vit des armes, périt par le fer
on répugne le haram mais on finit pas le faire
si j’avais pu m’man, j’aurai esquivé la taule
j’aurai arrêté le temps, mis pause sur le sourire de mes mômes
qui sait vraiment ce que j’endure, trop pudique pour en parler
on juge pas un homme sur sa chute mais de sa manière de se relever
le coeur parle, les larmes répondent
même entourer j’ai l’impression d’être seul au monde
avant que tout s’arrête, avant que je rejoigne les cieux
aurai-je le temps de cha’ad, et de vous dire adieu?

- bilel

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