letra de josé et amar - bigflo & oli
[paroles de “josé et amar”]
[couplet 1 : oli]
josé
je t’imagine sourire, je rougis devant ta mémoire que mes mots viennent un peu raviver
on s’est croisés, t’allais bientôt partir
et moi, je venais à peine d’arriver
j’ai oublié ta voix, un enfant à l’époque
l’espagnol, j’le comprends, mais je le parle avec des fautes
loin de mes racines, j’écris pour me faire pardonner
chez moi je tourne en rond comme les mèrеs en deuil de la placе de mai
ton fils ne parle que de toi, les dates derrière les photos
ses anecdotes sur ton époque en guise de chrysanthème
t’entends sa vie en europe, mon père t’a quitté trop tôt
et j’le ressens dans ses “je t’aime”
josé, est-ce que tu es fier de lui, est-ce que tu es fier de nous
toi, qui tissais tes nuits autour d’une lampe à pétrole
toi, l’argentin pudique avec des valeurs jusqu’au cou
t’aurais applaudit mes chansons sans même comprendre les paroles
engagé dans tes choix, militant dans tes vœux
main tendue pour tous ceux qui dormaient sans le toit
en interview, je suis perdu, la politique m’intéresse peu
t’aurais fait un asado avec ma langue de bois
on s’est raté de peu, j’imagine ma tête sur ta main
à boire un maté, à écouter le feu qui chuchote
papa m’a dit que ton doigt en moins était volé par un moulin
petit, je racontais que mon grand-père c’était don quichotte
josé, tu faisais comment au milieu de la pampa
tu travaillais dans les champs à guider les vaches dans la nuit
tu montais à cheval, putain, faut m’voir aujourd’hui
sur ma trottinette électrique à ralentir quand il y a trop de pluie
c’était quoi tes samedis soir?
je sais pas danser le tango, je suis derrière le dj au fond du bar
j’ai pas appris la guitare mais l’amour de la rime
donc promis, je gonfle le torse de ton nom de famille
l’origine est éternelle, elle brille quand on parle d’elle
dans l’appart’ je tourne en rond comme un vinyle de carlos gardel
yo quiero ralentir ce temps qui va trop vite
assis sur la branche de mon arbre généalogique
[refrain : bigflo & oli]
cambia, todo cambia
le temps nous fait croire que c’est facile
ana 3mri ma nensa
que deviendraient les feuilles sans les racines
[couplet 2 : bigflo]
amar, comment ça va ?
c’était comment dans ta jeunesse ?
au fond, comment savoir, toi t’es mort avant que je naisse
beaucoup de choses nous séparent
il y a quelqu’un à l’appareil ?
à cette époque rien n’est pareil
il y a le temps comme un rempart, mon travail doit te paraître comme de la paresse
amar, j’ai qu’une seule photo de toi, regarde
on partage la même moustache
paraît que t’étais dur, que tu tapais grand-mère comme un boxeur qui aurait raté sa carrière
amar, paraît qu’on t’appelait le sale arabe
moi, je joue l’argentin quand je remplis les salles, pas grave
toi, l’angle droit de l’équerre si différents à deux générations d’écart
amar, c’était comment la guerre ?
moi, j’ai un million de follow sur instagram
toi, le musulman pendant un mois à jeun
on m’a proposé deux dieux et j’en ai choisi aucun
on s’rait sûrement en désaccord sur plein de sujets
j’avoue mon époque s’amuse à te juger
amar, j’aime beaucoup trop la france
pourtant, je sais pertinemment qu’elle t’a abusé
amar, piégé dans le lot, si loin de la mer
t’étais amer, amar, j’le vois au fond des yeux de ma mère
et je t’avoue, je t’en ai voulu des fois
elle, c’est le seul souvenir que j’ai de toi
j’aurais déserté, posé mes armes comme un lâche
t’avais du sable dans les poches et regarde-moi dans les palaces
en fait, peut-être qu’elle est pas là ma place
viens, le temps d’une journée dans nos deux vies on se remplace
c’est comment l’algérie ?
j’y suis jamais allé
j’ai pas d’excuse, peut-être que j’ai peur de suivre tes traces
j’ai pas ton nom de famille, la france t’a rien laissé
comme si ton passage était dessiné dans le sable
alors merci, de ta naissance à ton trépas
c’est con à dire mais sans toi j’existerais pas
bientôt, je serai père, et oui tu peux me croire
mes enfants se souviendront de qui était amar
[refrain : bigflo & oli]
cambia, todo cambia
le temps nous fait croire que c’est facile
ana 3mri ma nensa
que deviendraient les feuilles sans les racines
cambia, todo cambia
le temps nous fait croire que c’est facile
ana 3mri ma nensa
que deviendraient les feuilles sans les racines
[outro : bigflo, oli]
merci d’être la source de la rivière de mon sang
t’avais mon âge il y a bien longtemps, je rêve de toi en noir et blanc
t’as emporté tous tes secrets et le poids des grands mystères
la nuit viendra m’les chuchoter le jour où je serai grand-père
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