letra de la bête humaine - bernard adamus
y m’a demandé fak j’y ai dit d’laisser faire
pour le curriculum vitæ, le sens des affaires
tu l’sais pas trop t’as des ulcères, des carences alimentaires
t’as mal au foie
t’en as perdu tes licences, dans l’bas-du-fleuve quand on y pense
n’importe quoi…
fak veut, veut pas, c’jour-là passe vite comme un mois
au compte-gouttes, au cathéter, t’as le sombrero qui touche à terre
une place à l’ombre, un pеu d’soleil
n’importe quoi… pas l’cœur à boire еncore une fois
tu fais ben de r’garder ailleurs man… t’es d’mauvaise foi
a m’a d’mandé pourquoi qu’ça goûte le calvaire
pourquoi si peu pourquoi autant
quessé qu’on fait au restaurant
tu l’sais ben trop que y’a de quoi, essaye même pas
t’es pathétique, t’es d’mauvaise foi
pis au lieu d’en prendre soin tu m’as laissé tout seul dans l’coin
pourquoi…
beau 24 heures apprendre à vivre avant minuit
y conte pas d’peur, y conte pas d’pipe
des fois le moine y porte l’habit
y a pas de trompe-l’œil, le noir est gris
t’as voulu y aller mais t’as r’viré 2-3 fois
ahhh tu fais ben de r’garder ailleurs man… t’es d’mauvaise foi
coucher d’soleil en gaspésie avec une pince de homard
j’en garde un ben meilleur souvenir que le jour qui s’lève à la sarre
boudé mes verres de lait chaud, mes biscuits, mes dodos
y a pas qu’le gars d’nazareth qui sait marcher sur l’eau
la bête humaine…
rien qu’aux abords des précipices qu’on opère
r’garde ailleurs t’es tanné d’qui, t’es tanné d’quoi
largue les amarres, arrime d’l’aut’ bord
lâche le morceau viens donc m’aider
tu m’conteras ça une autre fois
ta panique ta dope ta face ta clique
ben oué ben oué ben oué ben oué…
combien d’fois
hey tu fais ben de r’garder à terre man…
t’es d’mauvaise foi
a m’a demandé côté honoraires
pour les histoires d’amour de cœur pendant le passage sur terre
où que j’signe lire entre les lignes
j’oublie rien, j’te pardonne tout
sauf l’arrière-goût, pis le saccage, le ciel était moins doux
pendant un temps c’tait d’même partout
faire la file sans voir le bout
j’t’ais d’mauvaise foi…
y’a comme un mot qui court
l’autre bord d’la porte les vieux jours
c’pas comme le temps là-bas
rien à foutre on verra
passé de trois fois par jour, à une fois par mois
des fois c’pas pire, des fois ça va
d’un coup qu’tu passerais par là
la bête humaine…
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