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letra de double freestyle mirasierra - bekar

[paroles de “double freestyle mirasierra”]

[intro]
ouais
les briques rouges deviennent des igloos
dehors les yétis sortent des cimes
avec des 6 coups, mes loups
sortent la nuit sous l’œil des hiboux
(le sang sur la banquise coule
les pneux à neige remplis d’boue)
[couplet 1]
direction sommet d’la montagne
j’arrive à bord d’une motoneige
petit arrête, j’ai pas ton âge
ça fait longtemps qu’j’écris des sons
on rappait déjà au lycée
on rappait déjà au collège
j’avais du talent dès l’début
mais c’est maint’nant
qu’ils l’reconnaissent
attention, pft au décollage
joue pas d’personnage
ma vie est faite de bricolages
même sur mes joints j’fais des collages
j’sors de chez oim la boule au ventre
l’hiver l’angoisse est décuplée
alors un soir de novembre
j’ai écris mon meilleur couplet
ouais
c’est à roubaix qu’j’ai tout appris
frérot les bruits qui courent ici
c’est un tmax qui pousse un cri
2016 j’ai vu un type mourir devant moi
j’nourris l’angoisse
à chaque fois qu’j’entends c’bruit
j’ai des souv’nirs de l’endroit
faut qu’j’relativise
qu’j’arrête d’être si anxieux
j’partirai sans faire de bruit
comme la bastos d’un silencieux
toi tu crois chiffoner qui ?
tu veux vraiment chauffer l’équipe
j’m’en bats les couilles d’ton avis d’merde
autant qu’celui ah, j’vais pas dire qui
bienv’nue à lille, ici t’es pas au club med
des rats d’la gare qui s’tuent au flash
[…]
[…] généreux […]
tout c’que t’as pas, on t’le paye
belek dehors
un jour tu pars pour un quart d’heure
tu r’viens jamais comme l’oncle ben
eh, ok ok
j’ai lâché l’sergio tacchini
jeune b.e en mode alpiniste
couplet sale comme jeu d’hakimi
c’dans la tristesse
qu’on crée les ceaux-mort
pas d’prix n0bel aux grammy awards
j’vois le rap comme un isoloir
frère on cherche tous à s’en sortir
c’pas facile pour certains
c’trop facile pour d’autres
la vie c’pas un long fleuve tranquille
c’pas un p’tit cours d’eau
tu t’lèves t’as l’dos qui grince
c’est pas d’tout r’pos
l’diable a les pinces d’un tourteau
petit prince
[refrain]
les briques rouges deviennent des igloos
dehors les yétis sortent des cimes
avec des 6 coups, mes loups
sortent la nuit sous l’œil des hiboux
le sang sur la banquise coule
les pneux à neige remplis d’boue
ouais
les briques rouges deviennent des igloos
dehors les yétis sortent des cimes
avec des 6 coups, mes loups
sortent la nuit sous l’œil des hiboux
le sang sur la banquise coule
les pneux à neige remplis d’boue
b.e, raplume

[transition]
jeune b.e

[refrain 2]
moi j’écris pour les frères
qu’on perdu leurs rennes
qu’on perdu leur lumière
celle qui les rassure
quand les nuits sont longues
et qu’y’a pas la lune
en deux années d’temps
j’en ai trop vu partir
trop pour qu’on énumère
j’aimerais parler aux proches
disparus, cherche leur numéro
dans la lueur
c’est chacun sa lune
c’est chacun son nom
c’est chacun son étoile
quand j’avais même pas un sou en poche
j’allais chercher, tu crois
c’est maman qui rémunère ?
en vrai c’est quoi la vie ?
tu tiens sur tes pieds
si tu t’aides de tes dix doigts
(dix doigts)
petit veut voir le monde
pas celui qui s’montre
à travers ses bulles d’air
[couplet 3]
jeune b.e c’est réel
ça vient du nord de lille
froid comme les murs d’un hall
tout miser dans que’qu’chose qui t’plaît
c’est l’incertitude
dehors les frères titubent
ils voulaient voir le soleil
y’avait trop d’chances qu’il pleuve
un jour ou l’autre ça pass’ra p’t’être
t’attends la fin d’l’averse
soleil ne passe pas par ta f’nêtre
chercher la lumière sans arrêt
quitte à forcer les portes
comme venir au monde par césarienne
j’entends plus mes loups crier dans la ville
le temps les a rendu muets
j’viens d’là où ça dit : “tu vois comment”
crois pas qu’ici ça vend du muguet
puissant mal-être à l’intérieur
seule la musique peut l’atténuer
si j’perds la voix ça s’ra périlleux

- bekar

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