a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de point de vue - basik school

[matsou]

c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui
j’balance des mots sans mode d’emploi
mais j’suis comme ça depuis tout p’t-t
parfois j’arrête la musique ; mais c’est plus fort que moi
obligé d’repousser les b-sses, et c’est plus fort que toi
du coup j’t’entends plus, j’t’écoutes plus et je balance la tête
ça fait comme si j’t’écoutais, et toi t’es satisfaite
impossible à maîtriser, j’suis dans ma putain d’atmosphère
regarde mon père et tous mes frères, ils ont tous le regard fier
j’suis un soldat pacifiste, j’essaie d’rester sur ma piste
un artiste réaliste dans une sphère idéaliste
dur de trouver les mots, quand on n’a rien à suggérer
au lieu de donner une impro de la plus grande qualité
alors la peur s’installe, sur les sujets évoqués
pendant que la joie se mêle, de toutes ces b-n-lités
aucun exemple à suivre, j’vais là où ça me chante
ma b. school voudrait vivre sa vie indépendante

ce qui me plaît, j’le fais, et c’que j’fais, j’le fais bien
j’écris noir sur blanc, et pour le reste on verra bien !
on verra bien comment ça se p-sse, j’suis lâche ou efficace
le face à face me fait place et maintenant je pars en ch-sse
j’connais les mots avec une grande cl-sse, j’remonte à la surface
j’me débarr-sse de ceux qui m’l-ssent, tout cette mél-sse m’agace
l’école ne m’a rien appris, à part lire et écrire, devoir accepter l’échec
et apprendre à en rire

car j’n’ai jamais autant appris que par mes propres moyens
j’veux juste être un artiste libre, et qu’on me lâche les reins
j’vais où mon coeur me porte, mais la porte de mon coeur
est fermée de l’intérieur, cette froideur me fait peur
plus j’avance, plus je pense, j’ai peur de vieillir
mes écrits sont éternels, j’me laisserai jamais mourir
j’aime me trouver seul, toute la nuit sur ma feuille
je fais le deuil de mon orgueil, et accueille le trompe-l’oeil
injection d’inspiration, parfois je frôle la dépression
une acc-mulation malsaine, besoin d’évacuation
je traverse mes pensées, sans pour autant les percer
je laisse le doute entrer dans cette immoralité
j’-n-lyse la vie, comme un soldat au bout de la nuit
préparant son fusil sous la pluie avant le jour j
la vie est bien trop courte, j’ai grandi bien trop vite
le bilan rien à foutre, car la vie est insolite!

en maternelle c’est le pestacle, en primaire les livres
au collège t’apprends à te battre, et au lycée à être ivre ;
rien n’est tiré au sort, la chance n’existe pas
j’ai ce besoin de produire, je mise tout sur mon cas
j’veux toucher à tout, mais tout n’est pas si simple
le tableau de ma vie reste la palette du peintre
et j’crois plus au père noël depuis bien trop longtemps
pour rester sage en attendant bêtement qu’on me le rende sagement!
j’crois pas en dieu mais en mes proches
j’avance avec une torche dans ce couloir obscur, cruel en ignorance ;
je formule des manières qui s’enchaînent calmement
en épousant des liaisons qui s’articulent rapidement
avec mes gars on pose la dose, on est des mecs qui causent
on propose des proses posées, tout ça pour la bonne cause
j’aime les couplets dynamiques, aux allures athlétiques
des formules gymnastiques, qui impliquent de l’esthétique
et même si l’industrie du disque est bloquée au sous-sol
je ne me gênerai pas pour prendre le risque d’en faire ma métropole!
tellement d’idées en tête, et cette ambiance incessante
lui jette enfin en transe, sur une voix intéressante
j’ai qu’une envie, jouer de mes lèvres ;
mec j’suis en plein dans l’rêve
a prendre ou à laisser, faut choisir vite quitte à s’blesser
car le manque d’inspiration est un défi personnel
qui ne manque pas d’audace, d’un point de vue rationnel!

- basik school

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