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letra de la complainte de sided jack - baroudsky & les princes du bon-goût

[intro : sided jack]
ferme les yeux, veux tu voir les démons sous la carapace
inspire un peu, le monde que tu connais s’efface

[verse 1 : sided jack]
approche approche donc, te voilà face à face avec une légende
un gouffre sans fond, mais attention, ne te penche pas trop, ma grande
vlà l’tonneau des danaïdes incarné qui en encore redemande
le vide intersidéral emprisonné dans un vulgaire bout d’viande
observe l’exception qui enterre le darwinisme
chaque minute de sa survie est un anachronisme – il porte
un génotype inadapté que le temps n’a pas su effacer
c’est une silhouette émaciée surmontée d’une plume hypertrophiée
en guise de pacemaker un encrier, il torture la rime pour s’apaiser
à la quête insensé d’un son parfait, son graal
il persistera jusqu’à son dernier râle
esclave roi d’une esthétique asymétrique
peu lui importent ta mesure et ton système métrique
séduit par les hiéroglyphes et les mots dissonants
son besoin d’absolu le plonge dans l‘isolement du dissident
il enfantera dans la douleur parce que il est bien trop exigeant
éternelle inadéquation du potentiel et des sensations
toujours en mouvement victime d’une étrange malédiction
le voilà cond-mné à fuir sa propre disproportion
seul au cœur de l’orage cesse son agitation

[hook : sided jack]
gimme shelter, girl. for the darkness’s getting closer
and i need a place to face the storm, or else i’m gonna fall
gimme shelter, girl. cause i can’t outrun it forever
and i need a place to lick my wounds, before it eats me up

[verse 2 : sided jack]
prédateur difforme échappé du bestiaire de burton
frappé de gigantisme insulaire, la bête attire, fascine, impressionne
pourtant le charisme du déshérité n’a d’égal que ses peurs et lâchetés
mais demande donc à alfred de musset ce que les hommes peuvent bien lui trouver
impuissant tel céphée face à la fureur des flots
il a choisi le feu de neil young à la lente érosion de l’eau
utopiste, il a lui-même ouvert la porte de sa cité d’ys
maintenant préservé du temps, l’éclat de la ville a imprégné son iris
ses yeux sont un théâtre d’ombres à la lumière d’une étoile éteinte
qui par procuration brûle et laisse encore partout son empreinte
agité par des vents contraires, il est l’artéfact de votre univers
roseau inflexible mais attention aux chutes de dopamine quand vient l’hiver
et c’est le corps noirci par le poids des insomnies
qu’il échange des années de vie contre quelques minutes d’oubli
savant équilibre du cercle vicieux, il boit à même la clepsydre
la décroissance radioactive, il l’attend et ses nerfs s’oxydent

[outro]
for this night maybe and the ones to come
yeah gimme shelter
i’m begging you
yeah gimme shelter

- baroudsky les princes du bon gout

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