a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de e.c.r.i.r.e - bamba machiavel'zik

[1er couplet]
ecrire. verbe du 3e groupe que je conjugue à tous les temps
car j’écrivais pour éviter d’avoir les mains moites sous les gants
respirer un grand coup, m’laver les poumons d’une bouffée d’encre
irrité par les apprentis, ma famille… bref, tous les gens
réduit à “lang” pour aller en cours direction “les pédagogues”
entendre des sermons me rend fou du coup mon casque est ma drogue

j’écrivais dans les “cars rapides” en grignotant des noix d’cajou
espérant trouver à mon retour au moins un “mbakhalou saloum”
chatié à chaque fois que j’traînais comme en témoignent mes cicatrices
rentrer en france, ce qui me motive à écouter ce que les profs disent
itinéraire d’un galérien déter à faire les gros t-tres : “jeune noir comptant, pour s’en sortir sur l’éloquence et la réthorique
“vipère à mangé ton riz, khadim, comment fais tu pour garder l’sourire ?”
“a la naissance, dieu t’donne un peu d’sel, un peu d’sucre pour t’nourrir
inséré dans l’sel, un cd d’enfer permet d’gouter l’sucre avant d’mourir
sans payer, j’prends cher, sans céder, j’encaisse et le tout-puissant voit tout, zine”

[refrain ]
2007
je débute l’écrit d’une grande série d’textes
mes idées
influencées par le grand eminem
j’révisais
pour le bac, tout en écrivant ds lignes belles
j’écrivais
ma haine sur celui qui jouait l’instrument d’mes misères
maîtrisé
après un sprint suite au chant des sirènes
le système
m’a inspiré une grande série d’thèmes
j’ai trimé
fait des boulots déboulonnant les viscères
mais giflé
par la poisse, j’use de ma bouche qui chante et qui saigne

[2e couplet]
ecrire, c’est créer du beau temps quand tu marches dans la brume
c’est un peu comme la queue du paon, tout le charme est dans la plume
rouer de coups d’bic une feuille ou de coups d’doigts un clavier
inscrire en rimes riches son seum, effacer lorsque c’est mal fait
recommencer, ne garder qu’après satisfaction
est la meilleure manière de défendre son esp-ce vital. donc

j’écris en affranchissant mon imagination
et pour les jeunes, les vieux, les beurs, les blancs, les blacks, filles, garçons
chaque fois que j’gratte mes vagues
raz-de-marée noire, détale
ignare
si tu veux pas t’prendre un tsunami d’balles verbales

encore une phase b-st–le qui t’fera parler d’oim, à force d’écrire j’ai évolué d’puis l’cybercafé, man !
ne crois pas qu’c’est facile
comme face à un obstacle de prendre le lion par les pattes
“oh mais tu rappes toi ? sérieux? je savais pas”
rien que tu t’tapes des barres quand j’voulais un freestyle
et maintenant t’écoutes ce cd en t’disant : “c’gars est fat”

[refrain]
2007
je débute l’écrit d’une grande série d’textes
mes idées
influencées par le grand eminem
j’révisais
pour le bac, tout en écrivant ds lignes belles
j’écrivais
ma haine sur celui qui jouait l’instrument d’mes misères
maîtrisé
après un sprint suite au chant des sirènes
le système
m’a inspiré une grande série d’thèmes
j’ai trimé
fait des boulots déboulonnant les viscères
mais giflé
par la poisse, j’use de ma bouche qui chante et qui saigne

[3e couplet]
ecrire… pour préparer l’avenir
car l’argent manquera sûrement dans les années à venir
rester vrai. ne pas oublier tous ceux qui m’ont soutenu
instru après instru la mettre à ceux qui m’font des coups d’pute
regarde ce monde frèro, on évolue pour le meilleur et le pire
et pire ! les meilleurs transpirent pendant que les pires créent leur empire
j’écrirai pour battre ces bâtards et bâtir mon palais
et pour toujours avoir quelque chose entre la langue et le palais
chaque fois qu’t’entends un texte dis-toi qu’j’écrirai un plus balèze
remplir ainisi mon palmarès et pouvoir mettre ma mif à l’aise”
initié par le pavé, crois-moi l’ami, j’en ai bavé
reste à savoir si c’que j’écrirai me permettra d’m’échapper
a 38 kilomètres d’alt-tude au dessus du rap
il faut qu’j’sois malade pour qu’j’arrête appelle moi lilian thuram

tu rappes des carottes
ou du fromage
un hommage aux f-ggots
jouant d’la flûte
orage déluge
une sale flotte
rhétorique
s’approche, gare à la crue !

- bamba machiavelzik

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