a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 #

letra de philosophie de vie - ball

trop d’questions sur c’que j’vais devenir
avant même de savoir si j’vais tenir
moi en c’moment c’est pas facile de m’dire
que toute cette vie qu’je mène va bien finir
elle s’empire un peu plus chaque jour
comme ma santé
mes vrais reufs savent pourquoi
j’me suis tant absenté
ils savent qu’y’a plus d’plan b
y’a juste un plan a qui va jamais planter
on a jamais plainté
surtout d’vant ces salopes qui croyait que j’savais pas rapper
tout le temps ça m’rabaissait, imbécile
la donnе a changée parce que l’tеmps fait les choses
et la dalle de manger aura toujours gain de cause
et eux ils croient qu’c’est facile?
un an d’travail dans un produit consommé en deux secondes
mais moi t’façon j’ai compris
l’intérêt personnel passera toujours avant tout dans c’monde
financièrement c’est chaud
j’vais devoir reprendre le sh-t
j’irai l’revendre aux soirées où j’traîne
où y’a qu’des gens bien placés et des futurs pépites
y’a pas une personne qui a mes clips
pas une personne vraie dans mon équipe
pourquoi quand j’regarde les photos des gens qui m’aident
putain d’sa mère j’y vois plus qu’mes selfies ?
et j’ai déjà pensé au suicide
c’est pas une histoire de mental ou d’être faible
pas eu la chance de connaître une vie limpide
la tête contre le sol
on m’a plaqué plus fort qu’en nfl
tellement désespéré
qu’j’ai même plus peur de la mort en vrai
tu m’verras plus sourire
mon crâne sait qu’se détruire
impossible de t’décrire ce sentiment d’être libre
que j’arrive à ressentir quand j’me mets à écrire
t’façon les plus beaux parcours sont ceux qui d’vait mal finir
la brisure qu’j’ai vécu elle est arrivée sans rien dire
tu vois celle dont j’te parle
celle qui t’fait comprendre et détester la vie
et qui transforme la tienne en un jeu de survie
du genre farcry frérot tout l’monde qui se supprime
dans l’dos ça commet l’crime
alors j’enfile le bob et les lunettes
comme ça j’parais un peu moins triste
si tu la vis vraiment tu sais qu’y’a peu d’choses cool
dans c’qu’ils osent appeler « la vie d’artiste »
et des fois j’réalise le rythme frénétique dans lequel je suis pris
tout c’que j’idéalise j’me suis trop investi
et ça m’a assombri
comment vivre dans un monde où on t’apprend qu’la vie elle s’trouve derrière un bureau ?
sous bedo ou bourré que comme ça qu’on oublie
un contrôle de condé un bâtard qui rer-ti
obligé c’est pas moi qui prend la balle j’suis blanc
ça sera p’t-être mon poto
lui et moi c’est l’même sang et ce malgré sa peau
faut pas m’parler d’couleur
ça va m’mettre en colère
j’vais devoir t’enculer
retranscrire la douleur que j’ai accumulée
des balafres sur le corps qu’est-ce que c’est?
quand t’as les mêmes au cœur ça c’est corsé
j’ai pas parlé puis l’écart c’est creusé
maintenant c’est toi qu’est refait d’me croiser
l’être humain j’sais plus quoi faire
et j’crois qu’connaître la descente aux enfers
connaître la vrai merde
ça t’aide plus qu’un grand frère
grâce à ça j’ai construit
ma philosophie de vie
dormir trois heures par nuit
charbon processus incessant
la fracture est toute récente
j’m’éloigne de l’essentiel, de ma famille et d’ma vie d’avant
j’vois une lueur luminescente
on va l’faire j’te promets ça maman

- ball

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