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letra de mauvais chemin - balafré

[couplet]

ma vie n’tiens qu’à un fil et j’fais l’équilibriste, j’vais marcher sur un cheveux sur le pont sirat
sourate 102, le très haut m’a prévenu, mais comment résister à ces couleurs vives
vivre comme un prince, crever la bouche ouverte, comme stringer bell, omar, richard porter
j’ai pas supporter d’voir maman rentrer tard, pour remplir nos assiettes, payer mon internat
donc j’me laisse entraîner dans toutes les sortеs de magouilles
les règlеs de la rue, ont rendues mes mains rugueuses
j’me suis éloigné d’mes premiers rêves de gosse
mon regard, mon ruger, me le rappelle chaque jour
j’ai qu’un mot à la bouche, et y’a rien d’autres qui entre, j’sais qu’ma putain d’revanche sera savoureuse

le savoir est une arme, j’ai appliqué l’inverse, j’ai un silencieux neuf mais j’ai raté des cours
parce qu’il y a aucun d’ces bouquin qui arrête les balles, qui empêches les huissiers d’saisir ton canapé, j’ai plus de chance de quitter ce monde brûler vif, que de crever d’un cancer ou d’une pneumonie

j’en n’ai conscience, mais rien n’va changer, tant que mon bonheur s’achète, dans des boutiques de luxe
que mon chemin s’achève, dans des bonnes conditions
mon darron prie pour ça, il en pleure tout les soirs

[pont]

d’années en années les fleurs fanent
j’appréhende déjà pour mon fils, moi
j’ai déjà vu les flammes de la fournaise
elles brûlent les rues d’mon arrondiss-m-nt
plus de mal que de bien qu’j’ai pu réaliser
j’connais l’odeur d’cannabis, de transpiration
tout l’monde s’inquiète pour mon sort, on m’a vu six pieds sous terre ou entre quatre murs

[refrain]

[couplet]

j’déverse ma haine en format mp3, des cicatrices en prose, mes versets me ressemble
j’ai trimé sa mère pour les sessions studio
j’ai écris couleur sur lit superposé
plafond comme point d’vu, j’me pose les mêmes questions, quant j’ai eu les réponses, les problèmes ont changés
des factures à payés, et des personnes à charges
des personnes à rayés d’la surface de la terre
par avarice, j’ai ouvert un commerce
j’ai misais mon avenir sur un produit locale
boîte à chaussures pleine, 11h j’ouvre la boutique
grosse tête de beuh, les clients se l’arrachent
les clients se l’arrachent grave, le coeur froid comme l’alaska
du coton couleur pastel, prêt à crever pour accomplir de grandes choses
prêt à crever pour accomplir de grandes choses
j’préfère creuser mon trou, qu’repartir les mains vides
courir à ma perte pour plaisirs éphémères, c’est pour que j’suis né, c’est l’histoire de ma vie
j’construit mon avenir sur des débris passés
la sale vie que j’raconte doit compenser mes pertes
la seul façon que j’ai pour apaiser mes plais
j’peux pas donner l’exemple, juste leurs ouvrir les yeux
j’attend le stade france, le million d’exemplaire
que mon corp, ma musique soit porté par la foule
quelques mois plus tôt, on m’prenait pour un fou
faut les voir aujourd’hui ils sont grave affolés
j’ai les oreilles qui sifflent, sheitan chuchote des trucs, qui ferait peur à l’imam, qui ferait pleurer ma mère
moins d’raison d’faire du mal, j’le fais par habitudes
et j’porte ma paire de gants comme une deuxième peau

[pont]

d’années en années les fleurs fanent
j’appréhende déjà pour mon fils, moi
j’ai vu les flammes de la fournaise
elles brûlent les rues d’mon arrondiss-m-nt
plus de mal que de bien qu’j’ai pu réaliser
j’connais l’odeur d’cannabis, de transpiration
tout l’monde s’inquiète pour mon sort, on m’voit déjà six pieds sous terre ou entre quatre murs

- balafre

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