letra de nouvelle ère - austere
embarqué malgré moi dans ce monde de ouf
le temps p-sse, le temps presse plus l’temps d’dormir plus l’temps d’dire ouf
j’ai cramé un bout d’ma touffe, un pet-t faible pour les rousses
on endigue l’épidémie en les noyant par milliers sous la mousse
le temps n’colle pas au propos, c’est souvent c’que j’entends dire
moi j’fais pas dans la pleurniche, plutôt mourir que d’arrêter d’rire
vivre au présent, pas au prétérit
un peu chéper, comme si je flottais en mode éthéré
j’ai creusé au fond d’moi-même, la douleur j’ai dû déterrer
très très bas j’ai plongé les liens de la peur et de la haine, j’ai enfin pu desserrer
toujours poli, aimable, serviable, les liens de l’amour, je suis venu resserrer
j’m’extirpe de la fange, je pose mes tripes pour ma france
donne-moi la main, allons-y pour une dernière valse, une dernière danse
j’baisse les barrières pas ma garde, donc prends par cet air hagard
plutôt que de b-tter un porc l’agar-agar ça tombe sous l’sens
vu comme tu traites ton prochain, on n’a sûrement pas élever les cochons ensemble
trouve-nous porte de versailles, emballés sous vide ou bien sang
du houmous par intraveineuse
manque flagrant de culture et de distinction, les réactions sont trop souvent haineuses
roués de coups pour leur laine, de loin ils crient à l’aide
j’me concentre sur la beauté de l’homme plutôt qu’sa laideur
j’tombe amoureux toutes les deux semaines, pourquoi s’en priver ?
l’esprit tranquille j’me goinfre toujours autant, je n’fais qu’m’empiffrer
je nage dans la lumière, j’navigue sur l’monde des idées
de c’que tu fais d’ta vie mon baliveau c’est à toi d’le décider
ca palabre, ça s’dit pas libre
le karma en guise d’arbitre
je fais régner la justice
mc blessé j’pose une rustine
résistant comme une rustique
j’écris ou j’taf toi tu t’astiques
f-ck gilles bouleau j’préfère moustic
d’ores et déjà un cl-ssique
j’condense mon être dans un freestyle
père algérien, maman ritale
a coups d’purins ou de décoctions, je déclame mon récital
j’ai fait mes déductions, j’vise l’essentiel donc réductions
j’la deshabille comme quand d’une fleur, on enlève les pétales
fini d’badder, j’préfère bander
chanter, danser, plutôt qu’dabber
végétal est le pâté
je crois en moi donc j’suis pas athée
j’regarde le ciel, j’célèbre le cycle
remballe ton fiel serpent qui siffle
austère – emr – aussi intense qu’éphémère
nouvelle ère, le vent tourne, en attendant laisse-moi savourer
je prends ma place sur l’trône, t’inquiètes j’te laisse le tabouret
course sans fin contre le temps, je remonte la spirale
si l’amour est une maladie, crois bien qu’c’pas la pire
j’prens l’virage, ça d’vient viral
a coups d’bisous : comme ça qu’j’mitraille
a force de prêcher l’amour j’finirai la gueule sur un vitrail
alors si tu me cherches, attends-moi en haut du mont sinaï
eadem
mutata
resurgo
tous et toutes sensibles
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