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letra de l'ap(h)onie - assassam

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amour, amour
je t’ai crié ce que l’orage a vomi, de son
coup de foudr-rais-tu l’entendre
un peu beaucoup, p-ssionnément à l’aphonie ?
l’aphonie c’est bien. ça n’crève ni les plafonds ni les liens, c’est ma gorge qui la couve, n’applaudissez rien puisque depuis quelque temps rien n’est sorti de moi sauf quand tu m’as promis ce très surprenant voyage en laponie
d’emblée j’allais toquer à la porte de l’agence hanté par les voix d’un soir où dans mon rêve tu m’sentais parler voir si j’y trouverai un remède parfait pour ma voix qui me démange dans les vues de là-bas, voir le bruit des vagues s’absenter partir sans dépendre des marées

laisser aller la (voix) s’évader vite dans le vide dévaler vers le flan des vallées, voler d’ville en ville et filer son épuisette pour un voilier blanc mais surtout laisse la vriller voguer sur l’eau sans dépendre des marées

voilà ce que me dit le gars de l’agence calme
dans son regard j’ai l’air d’avoir de la chance car
là-bas ma voix lâchera, dès ses premiers pas
la main froissée de son absence

[pause]
ici, le territoire du voilier blanc, une drôle de bête, écoutez
ce bruit, le battement de ces ailes provoque un léger sifflement
le voilier blanc n’est pas un papillon comme les autres mais alors vraiment pas
dans son environnement même les plantes peuvent êtres dangereuses et nous attaquer
je l’entends. je le vois ! par ici
chou blanc. comme le voilier
c’est bizarre, c’est pourtant la seule zone où on peut le trouver, une zone tempérée, chaude, tout ce qu’il aime, le bougre
en tout cas, c’est surement pas en laponie qu’on le trouvera

promet moi l’exile sur une terre inaudible aux champs de silence, ses coquelicots immobiles fanant les cellules de mes cordes-bocales, syllogisme oral d’une image scénique, une vague idylle entre moi la lune d’acrylique et son corps d’opale ici car
c’est dans la lune qui se couche dessine tes lèvres à moitié, cachet d’or au creux de ta bouche, que j’entends une fleur laponne pousser en moi prendre souche, peut-être le fruit de ma voix qui, dans le fond, gronde encore

lord have blessed me
sans l’ap(h)onie-nie
lord have blessed me, bay bay
lord have blessed me
sans l’ap(h)onie-nie
lord have blessed (me)

jamais je ne craindrai l’aphonie
et si le silence -ssiste à son agonie
craindrai l’ap(h)onie
le « h » entre parenthèses pour laponie
craindrai l’aphonie
et si le silence -ssiste à son agonie
craindrai l’aphonie
jamais je ne craindrai l’aphonie, nan nan nan jamais
je ne craindrai l’aphonie, craindrai l’aphonie…

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