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letra de mes doutes - asocial club

[refrain x2]

si si je m’écoute, je donne raison à mes doutes
si si je m’écoute, j’les vise, j’les shoote

[al]
anxieux j’dors mal
j’me dis qu’ça fait de moi un type normal
sans lire le contrat je l’ai paraphé
je p-sse un exam’ que j’ai pas taffé
le gps m’indique tout droit
quand je suis au fond de l’imp-sse
mes sourcils froncent
j’observe le vol des rapaces
qui attendent que j’y p-sse
en cherchant les réponses
mon destin c’est mon immeuble, c’est le bordel. je m’interroge
le concierge m’évite, fait semblant de ne pas être là quand je frappe à sa loge
salope tu dois être aussi bon coup que mauvais investiss-m-nt
moi je suis faible si ton boule me couvre d’éloges
non tu seras pas la première règle à laquelle je déroge
ma vie c’est l’extension de ces phases
je me demande si j’ai fermé la porte si j’ai bien éteint le gaz
comme un disque vinyle je me raye
parait que parfois je bég-ye
certains sont blasés comme matant un film dont il connaitrait déjà la fin
il m’est arrivé d’angoisser à l’idée de devoir écrire un refrain
je ramène la sérénité à la préhistoire, je suis en r-t-rd
je monte sur le ring j’ai déjà les coquards
je porte un peignoir où il y a marqué “tocard”
garde tes tunes, parait que je vais perdre
quand mon ambition croise ma volonté ils s’emmerdent
je vois les choses sous cet angle : ici on attend rien de moi à part de ramener des mangues

[refrain x4]

[vîrus]
ptêt bien que je me plante mais t’affoles pas c’est le sang d’un autre
les plus grandes revendications s’orthographient avec plein de fautes
pour des conditions de vie décentes, très peu très peu montent au créneaux
quand t’es complètement fauché, t’oses pas réclamer le péno
ça peut aider de voir son nom au moment de remonter la côte
mais bon je ferai que de gerber et d’avoir peur de l’avion sur un yacht
mes yeux mes yeux dorment chacun leur tour pour n’être qu’à moitié parano
l’heure tourne, je suis pieds nus à répéter panier piano panier panio rah
vas-y si ça c-sse les couilles ramène de la gnôle
même au plus bas m’est pas venue l’idée d’hurler avec les agneaux
je repense à ceux qui ont cru voir en moi leur champ de pavot
z’ont du se rabattre sur une pute sans même vérifier qu’elle chante pas faux
dépourvu de l’amour-propre qui permet d’être bon en négo
si demain tu me vois flamber c’est que j’aurais mal éteint mon mégot
qu’est-ce qu’une belle somme en euro si c’est pour que ça sonne en neuro
j’continue de me dépenser tout en doutant de ce que je vaux

[casey]
je suis blasée de communiquer, je suis casey quand on m’appelle
je veux planer, je suis d-mnée, la terre ferme me le rappelle
me parle pas de féminité, j’ai du poil plein les aisselles
je vais te laisser tes hypothèses sur la dentelle, la vaisselle
blessée depuis l’enfance, tombée de la nacelle
à ma naissance, ma p-sserelle vers leur monde n’est que partielle
évincée de leur tracé, de leurs grattes-ciel
repoussée dans ma parcelle mes complices sont de blankok et de sarcelles
je suis un bordel hybride je suis formelle
je bois trop, je dors mal, fuis le commun des mortels
c’est normal, mes séquelles m’ont c-ssée, laissée tel quel
mes doutes sont des morfals, je cherche une route mais laquelle ?
je fais le grand pont dans les coins sombres où les gens tombent
où les chansons qui nous ressemblent n’ont ni l’aval ni le tampon
j’ai le calibre sous le menton, je vis la nuit, fais le plancton
sous les crampons j’ai du goudron, je voudrais sauter du ponton

[refrain x3]

(j’les vise les shoote, j’me vise, j’me shoote, j’me loupe…)

- asocial club

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