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letra de ben & jenny - ask'em

couplet 1 :
jen
dis-moi, pourquoi tes larmes coulent quand tu parles de lui ?
et sous tes grands yeux bleus, y a des perles de pluie ?
t’étais cruelle à vie
avant, t’étais crue, mais maintenant, je crois que t’as cru à la vie
en vain, parce que crue est la vie
c’était ton bijou, ton diams dans ta douleur
toi, t’étais son péché, son âme sombre et sa couleur
a notre époque, bonnie et clyde ne se connaissent pas
mais on s’en fiche, nous, si on s’aime, tout se peut, n’est-ce pas ?
tout me charme, de tes armes à tes r-t-rds qui durent
j’avais les yeux revolver, toi, le regard qui tue
t’étais mon double, mais je tremblais d’amour dans ton monde
tu me troublais, moi, je sombrais chaque jour dans ton ombre
t’étais mon hold-up, haut les cœurs et que personne ne bouge
t’étais le prince des voleurs mêlé au roi des goujats
mais je t’aimais quand même, et toi ? t’aimais qu’on t’aime
cette histoire, c’est la tienne, c’est la mienne, celle de ben et jen

couplet 2 :
jen
dis-moi, pourquoi le tonnerre gronde dès qu’on parle de nous ?
le monde s’effondre, et toi, t’es là, car t’es barge de nous
intrépide, t’avais peur ni des hauteurs ni du vide
et puis très vite, t’es devenue co-auteure de mes vices
mais c’est pas une vie, ça
je le sais, mais sur ton visage
j’ai vu que celle que t’étais réellement
n’était pas « jen, la fille sage »
t’étais perdue, incomplète, et puis t’errais tellement
si cette voix me disait que j’me trompe, je lui dirais qu’elle ment
que j’voyais trouble et que d’un coup, tu m’as redonné la vue
tu sais, c’est fou, comme tes baisers m’ont redonné la vie
tu m’as suivi sur les routes, t’as tout appris fissa :
les braquages, les arnaques, et même les faux visas
je t’offrais tout, ouais, nul doute : pour moi, t’étais la plus belle
t’étais mon double et de mes yeux, jen, t’étais la prunelle
j’aime la vie qu’on mène, j’aime que tu sois mienne
après 10 mois, nous étions 3 : toi, moi et diane

couplet 3 :
les années p-ssent et c’est l’enfer : on ne parle que de soi
je suis une main de fer et toi, un gant de soie
je suis jour, tu es soir
je suis faim, tu es soif
je n’sais plus si je t’aime, si j’te hais ou si je te déçois
car je n’veux plus d’cette vie-là
je n’veux plus courir de ville en ville
pense à notre fille, oublie tes rêves de villas
je nous veux nous, et rien d’autre
un pet-t pav’ et un jardin modeste
une balançoire et on fera le reste
je veux une vie de trêve
qu’elle ait une mère et un papa modèles
non pas qu’elle vive de motels en hôtels
je veux la paix, enfin
celle que j’ai eue lorsque j’étais enfant
mon cœur sourit pour elle, mais je te hais au fond !
tu m’as sauvé la vie, ouais
tu m’as redonné la vue aussi
mais j’en ai marre, je me barre
ben, j’en ai -ssez !
fais-le pour elle, au moins
arrêtons tout, arrêtons d’aller loin
amour, fais-le pour nous
fais-le pour elle et moi

couplet 4 :
diane
je sais, parfois mes larmes coulent quand je parle à ton papa
nos mondes s’écroulent, mais je suis là
viens, ne t’en fais pas, va
ton père était un lupin qui vivait de danger et d’urgence
et le soir venu, il te chantait des chansons
il t’avait dans la peau
c’est juste qu’il n’avait pas les mots
quand tu faisais une bêtise, il m’engueulait, moi
ton papa parlait peu
mais dans ses bras, tu étais si sereine
je sais qu’à ses yeux, tu resteras sa sirène
allez, ne t’en fais pas, va
maman est là et papa n’est pas loin
et quand tu grandiras, il te dira au parloir :
combien il t’aime et regrette
mais qu’il préfère te savoir à l’abri
plutôt qu’en cavale et à l’affût du bruit
tu es sa plus belle victoire, sa fierté, son seul rêve d’horizon
son équilibre et son plus grand frisson
tu es le fruit d’une histoire
c’est la nôtre mais aussi la tienne
elle a pour t-tre : « ben, jen et diane »

- askem

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