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letra de daedra - argan 8

j’lâche mes émotions en pâture dans la nature j’en fais des peintures
la lumière résonne dans mon ossature l’univers en guise de toiture
la verrière de la vie est soyeuse, je vise ton cœur le vois-tu ?
j’reprends les rennes comme si j’étais l’père noël, pas comme le père dodu
range-le ton sécateur, tu nous fais pas peur
t’as le flow d’un coiffеur chelou
et donne pas de consеils si tu connais waloo
non j’ai jamais fait le pitre
assis derrière le pupitre
la souffrance cachée au fond des pupilles
sans strike la douleur qui s’empilait
ma peau pourrait être gravée
le passé pourra pas m’entraver
je me sers de mon phrasé pour slider
j’pleure pour les gens à l’estime de soi concassée
qui se sentent brouillés effacés, au quotidien cassé
tu connais qu’une seule facette, la cassette t’as pas vu sa face cachée
la vie c’est un chemin sans retour ouais y’a qu’un aller bah ouais
donc tu peux aussi bien cavaler, que faire de grands détours
tu peux augmenter la qualité de ta réalité
même si en réalité, tu fais que la révéler, c’est un très beau tour de magie
y’a des choses fragiles, un courant d’air ça vacille
machine à voir les talons d’achille
dans le flow, j’navigue
j’médite sur l’infinité
j’le vis avec facilité
ça fait plaisir d’être félicité
quand j’ai déjà la félicité
p’tite dague daedra dans l’étui
les pleurs dévalent sur les tuiles
pétales de fleurs sur le fil
j’brûle la pellicule dans le film
dédales de leurres
des cris dans les puits
j’suis un giga rappeur, c’est moi qui t’le dit
c’est moi le narrateur, c’est moi qui décide
le bonheur c’est grave faisable
la boussole du cœur peut être aiguillée
du chevalier elle est l’écuyer
la lumière sur laquelle s’appuyer
les drogues tu crois que ça libère mais ça t’enferme dans une prison invisible
tu t’croyais en plein cauchemar, et 10 ans après tout ça t’es risible
jonglage avec l’invisible
de l’encre délivrée par missive
des règles liberticides c’est inadmissible
ça finit en oreilles qui sifflent
si j’suis objectif, y’a pas d’objectif
mais c’est sain quand t’as le corps à vif
la douceur du cœur que la flamme ravive
l’absence de mœurs que le silence habite
je te prends au mot, tu gardes tes manières
tu me prends de haut, tu finis par terre
la maitrise subtile, la force la matière
la bonté utile brûle toutes les lanières
les idiots détruisent les cadeaux de la terre
s’amusent à faire pan pan forcer les guerres
j’acquiesce pas, j’donne ni ma joue ni ma fesse
t’inquiète le cœur est à l’aise sous la veste
t’es pur t’inquiète l’univers acquiesce
mais ton inconscient est rempli de déchets
je l’ai déjà dit ma prose est ébréchée
ta vie est belle, et je peux la magnifier

- argan 8

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