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letra de ikigami - apollo & scryss

[couplet 1 : apollo]
j’me réveille d’une sale soirée j’ai p-ssé la nuit à vendre
les pochons sont vides il le fallait, je n’aurais pas du faire autant d’avances
j’ouvre la boîte au lettre est ce que les yenclis ont réglé ce qu’ils eurent commandés
j’tombe sur le facteur, je dois signer, bordel c’est un recommandé
donc mauvais signe, pour un trafiquant mais si j’hésite je vais me trahir et
il ne me restera plus qu’à partir
en cavale ou couille, ma vie est fascinante
je lâche un autographe, et ouvre la lettre, commence à penser que j’ai pas la bonne vocation
c’est le médecin, j’oublis les dettes, « urgent » écris en rouge c’est une convocation
j’éclate un stick et prends le métro
m’-ssois sur du plastique, j’attends mon arrêt
descends d’la vite je marche guédro
demain j’arrête la weed je deviens taré
déjà une heure dans salle d’attente, ou est ce fils de pute ?!
sûrement au golf avec une patiente
je jette le paris match ou j’ai lu l’horoscope, j’me c-sse, de toute façon j’m’en balance
au moment où je pars, le bouffon apparaît
v’la le cliché autour du coup il a l’appareil
j’vais lui faire bouffer si ça dure plus de 120 secondes
nique sa maison a la mer et sa fille féconde
mais sérieux ?! y a mac sur le bureau ? j’suis sur que la bm garé dehors c’est la sienne
j’espère au moins qu’il va me dire un truc important
je pensais vraiment m’en battre les couilles et pourtant…

putain d’bordel j’avais aucun souvenir de cette foutu loi
pourquoi moi ?! pourquoi maintenant ?! je regrette tellement le goût du choix
ma vision se brouille je ne sais pas quoi faire
j’aurais dû profiter des miens jeter les affaires
j’étais prêt à reprendre ma vie en main ne plus remettre à demain pouvoir y croire mais dites moi à quoi ça sert
ok reprends toi réfléchis vite, tu n’as plus de temps à perdre
appel un gars demande lui en combien de temps il peut t’avoir une pute et de l’herbe
t’as déjà trop laissé tourner l’horloge alors vas y maintenant profite vraiment a fond
remplis toi l’estomac avant qu’la faim arrive et mets fin à cette vie de procrastination
uuuuuuh je dois voir mes parents, le médecin m’as dit les transports sont gratuits pour les gens comme toi je saute dans un bus à 6 et à 8 je suis toujours là au même endroit
embouteillage de merde, je choppe le chauffeur, lui éclate la tête sur le tableau d’bord un mec m’attrape le bras je lui fait ça fête me fait virer du bus maintenant je suis dehors
devant un lycée je vois cette jeune fille cette blonde, l’attrape par les cheveux la traîne dans un coin sombre, j’-ssouvis mes pulsions elle me supplie mais son dernier souffle ne sera qu’une sublime réponse
scène de crime, a 20 ans je suis sénile, dans une marre de sang je sais déjà qu’ils arrivent
les voila je suis prêt à partir tel un martyr je fait face les policier tirent

[couplet 2 : scryss]
j’me réveille en sueur à cause de mes nombreux tourments
mes démons dans la nuit une ombre tournante
je me retourne hanter par mes cauchemars
alcool et femmes jamais je ne résiste aux charmes
je dis que j’ai du boulot et tous les soirs je rentre tard
en son-pri avec l’alcool, en conflit avec ma gosse
ce matin je l’ai déposé avec ma bm en retard
relation en chute libre on n’est jamais tombé d’accord
je voulais qu’elle se mette bien qu’elle mène une vie moderne
elle veut être mannequin mais putain qui est elle a prit pour modèle ?
bref j’arrive à mon cabinet de médecin
j’me sers un scotch pour oublier mon divorce
sans toutes mes dettes ben la vie elle serait simple
mais pour les vices j’ai un faible je n’ai plus la moindre force
je croyais voir les signes y’en à certains qui leurrent
pourquoi je suis aveuglé quand il y’a les miens qui pleurent
je n’ai toujours pas dormi et ça fait plus de vingt six heures
et voila que mon prochain patient à la tête d’un dealer
je n’ai pas le moral à me lancer
je me fais du tort à m’avancer
sur les choses que je n’aurais jamais plus
et voila que j’ai une mort à annoncer
bref j’accueille le patient c’est un cliché sur patte
le genre à gueuler dans la clinique pour s’afficher sur place
dans ce monde il y’a une loi et c’est mon travail de tout dire
vers l’âge de vingt ans une personne sur mille doit mourir
et c’était lui, le type méprisant en face de moi
je sais à quelle formulation je dois recourir
ce type a du rater toute sa vie, de toute façon
il ne lui reste qu’un jour à vivre
et merde ce gamin va y p-sser mais le schéma recommence
j’ai vu sur son visage s’effacer son petit air d’insolent
un unique diagnostic fera l’unanimité
mais pourtant je suis con je ne suis pas le plus martyrisé
encore une fois je rappelle mon ex et me ridiculise
me rend compte de tout ce que j’ai perdu à force de culpabiliser
ce gamin va mourir mais moi je me soucie
de ses rêves, du bonheur que je n’ai pas su poursuivre
je vide un autre scotch et reçoit un coup d’fil
“on a trouvé votre gosse veuillez venir tout de suite”
panique, je deviens dingue j’étais pas préparé
je démarre la voiture et prend mon flingue on sait jamais
je dép-sse vite un vieux, prends un flash, grille un feu
qu’est-il arrivé à ma fille ? impossible de me calmer
j’arrive enfin mais c’est l’cirque
sont-ils réels ces ambulances et ces flics ?
l’un d’eux m’interpelle prend son temps et m’explique
déjà que ma vie est morne, on m’annonce que ma fille est morte
je deviens taré, je perds ma raison dans le déni total
et puis demande au shtars qui a commit ce crime
pour me venger mais la je les sens gênés
le tueur est déjà mort comment me soulager ?
j’aurais du méditer quand j’étais seul à jeun
ma fille qui m’empêchait de me décourager
ma raison de vivre que j’ai quitté ce matin
je découvre le corps et reconnait mon patient de l’après-midi
les yeux qui sont aveuglés par la haine
ironie du sort je lui annonce la fin de sa vie
mais voilà qu’il s’en va avec une partie de la mienne

- apollo scryss

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